« Jub Jubal Jubbanti » en marche !!!
Le Ministre Birame Soulèye DIOP, troisième visite officielle dans la Région de KEDOUGOU !!!
LES ASSOCIATIONS DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET LES ORGANISATIONS MEMBRES DE LA SOCIETE CIVILE CONTRAINTES DE GARDER LE SILENCE, LORS DES JOURNEES PORTES OUVERTES DES MINES DANS LE PÔLE du SUD-EST tenues le 24 Septembre à KEDOUGOU au Bioparc…
Le 24 septembre 2025, la région de Kédougou a abrité les journées portes ouvertes (JPO) organisées par le Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines pour le compte du pôle du Sud -Est couvrant les régions administratives de Kédougou et de Tambacounda. Cette importante activité, la toute première de ce genre dans la région, sous le magistère de son Excellence Le Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et son Premier Ministre Ousmane SONKO, a vu converger les acteurs qui sont venus de tous bord des deux régions, le défi de la mobilisation a été bien largement réussi au sein du Bioparc de Kédougou qui a refusé du monde ce jour…
Dès lors, vous conviendrez avec moi que M. Le Ministre Birame Soulèye DIOP, dans une option de « redéfinition des termes de l’échange, pour un commerce équitable… » rien que pour l’élan de bonne gouvernance et de partage de l’information aux populations sénégalaises mérite toutes nos félicitations car pareille initiative n’avait jamais auparavant existé au Sénégal à notre connaissance…
Est-il besoin de le rappeler que Les JPO (Journées Portes Ouvertes) font suite à un audit national des titres miniers ayant révélé de nombreuses inconformités soit un taux d’environ 94 % des titres évalués, 228 sites clandestins (cf récent rapport général d’audit du secteur minier), jugés non conformes à la législation en vigueur du secteur, le but des JPO est de rappeler l’importance de la bonne gouvernance, de la responsabilité sociétale des entreprises minières et de la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans l’exploitation des ressources minérales, promouvoir ainsi un dialogue inclusif et transparent, informer le public sur le potentiel et la législation minière, et favoriser le développement d’un secteur minier responsable et durable.
Si l’un des objectifs des Journées Portes Ouvertes était de permettre un cadre d’échanges entre les acteurs du secteur miner pour renforcer la compréhension des enjeux et des réformes, cette étape du pole du sud-est ne nous a pas permis, nous des différentes associations de protection de l’environnement, les organisations de la société civile locale de nous exprimer malgré de la durée globale de l’activité 11 heures d’horloge, tellement la part belle a été réservée aux techniciens du ministère et à certains acteurs locaux du secteur minier.
Parmi les omissions aux prises de parole nous pouvons citer l’Association des Jeunes pour le Développement de la Falémé (AJDF) représentée par le président Sambaly DIARRA, l’Association les Sentinelles de l’Eveil Ecologique représentée par la présidente Ndèye Aminata DIOUF, l’Initiative, Citoyenne pour la Protection du Fleuve Gambie (ICPFG) représentée par le président Seydou BA, l’association des Acteurs Territoriaux du Secteur Extractifs (ATSE) représentée par le président Doudou Dione Dramé, l’Association Nature et Développement Economique Environnemental et Social (ANADEES) représentée par son Directeur Exécutif.
Aucune de ces associations précitées n’ont eu droit à la parole… Malgré les tentatives avec insistance de leur représentant du jour auprès des modérateurs pour avoir droit au chapitre.
A Son Excellence Le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, à son Premier Ministre Ousmane SONKO et l’ensemble de son gouvernement, je voudrais ici solennellement dire que le « Jub Jubal Jubanti » EST VITAL pour la région de Kédougou, qui est l’unique région du Sénégal à avoir un PIB par habitant de 1.000.000 FCFA… Le «Jub Jubal Jubbanti » fera énormément face à la résistance farouche et à la résilience durable du SYSTEME contre lequel Ousmane SONKO s’est toujours battu et qui lui a valu la radiation de la fonction publique. Ce système qui reste très bien ancré et enraciné au niveau déconcentré… M. Bamba CISSE, Ministre de l’Intérieur a énormément de pain sur la planche…
Et Comme l’a dit Monsieur Le Ministre Birame Soulèye DIOP, avec le franc parler habituel que nous lui connaissons : « que l’administration qui a été responsable de cette gestion de nos ressources minérales, assume toutes ses responsabilités…».
Cette audience des Journées portes ouvertes constituaient une opportunité fondamentale pour faire un plaidoyer fort à l’endroit du Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, au nom des différentes organisations de la société civile locale œuvrant pour la protection de l’environnement, dont certaines sont réunies autour du REDEK (Réseau de la Défense de l’Environnement de Kédougou) et de la sauvegarde de la biodiversité pour attirer l’attention des populations, des autorités locales, des élus et des autorités supérieures de l’état du Sénégal, sur la gravité des menaces multiformes et l’urgence d’une action collective pour protéger et sauvegarder la biodiversité pendant l’exploitation.
Je profite de cette plateforme pour interpeller tous les acteurs de l’exploitation des ressources minérales du Sénégal, sans aucune exception, qui à mon sens sont concernés par la protection et la sauvegarde de notre trésor commun et vital qu’est cette biodiversité.
Les menaces multiformes entre autre sont: l’ouverture anarchique des carrières d’exploitation de basalte, l’orpaillage traditionnel et l’exploitation semi mécanisée, l’exploitation industrielle, dont les aspects de compensation doivent être méticuleusement suivi pour une exploitation responsable et durable des ressources minérales pour un développement inclusif du Sénégal !
Nous demandons la réhabilitation de toutes les terres affectées par toutes les formes d’exploitations minières dans la région, pour qu’elles soient utilisables pour les activités agricoles.
Nous demandons l’exigence par l’état et le suivi de proximité à travers la promotion contrôle citoyen, la mise en œuvre d’un programme multisectoriel (eau, agriculture, éducation environnementale) de compensation de la biodiversité de chacune de toutes les sociétés privées en activité dans la région.
Nous demandons la mise en place d’un comité local de suivi et l’élaboration d’un plan de suivi et évaluation qui ne se limite pas seulement aux services techniques, mais qui promeut le contrôle citoyen avec une large implication des associations locale et des organisations locales de la société civile soucieuses de la situation et engagées dans la protection de la biodiversité.
