Ce jeudi 26 Juin 2025, les 25 leaders communautaires du programme de conservation de la biodiversité et de compensation des moyens de subsistance ont visité la réserve naturelle communautaire de Palmarin.
La délégation a été accueillie par le commandant Diédhiou qui n’a pas manqué de fournir des informations claires sur l’historique et les objectifs cette réserve naturelle communautaire de Palmarin créée le 15 mai 2001
« Dans cette réserve tout est contrôlé par l’Etat qui aussi fixe des lois comme le code de pêche mais aussi avec une certaine implication des communautés. Ce sont elles mêmes qui ont fixé les amendes. La création de cette réserve est partie d’un constat de dégradation avancée des sols et de raréfaction des ressources naturelles.
Pour réussir la création de cette réserve, tout a commencé par une large campagne de sensibilisation de tous les villages de Palmarin. Les agents des parcs nationaux ont fait même des réparations en guise d’appel à l’action pour stopper cette dégradation avancée. Grâce à ces actions de sensibilisation, les communautés ont compris qu’elles ne pouvaient pas vivre avec cette dégradation. Ce fut le début de leur engagement pour la création de la réserve communautaire avec une forte mobilisation des jeunes de Palmarin.
Couvrant une superficie de 10430 hectares, cette réserve permet de renforcer les bois sacrés, de protéger la tortue marine et de trouver de l’emploi pour les jeunes.
La délégation a aussi visité l’unité de transformation des habitants de la commune de Palmarin gérée par des groupements de femmes. Cette structure de femmes pratique des activités comme la pisciculture, la production de bio charbon, la transformation des produits céréaliers et l’apiculture.
Ces différentes activités ont été choisies selon les besoins des populations. Puisque toutes les activités ne fonctionnent pas durant toutes les saisons, c’est pourquoi, elles ont décidé d’opter pour la diversification. Ces activités sont des sources de revenus directs pour les femmes. Elles ont été invitées à intégrer les jeunes. C’est ce qui leur permettra de pérenniser leurs activités et de trouver du temps pour la recherche des partenaires.
Tout en se réjouissant de cette visite d’échanges, Mme Sanouman Camara, la présidente de la coopérative Tombo conservation n’a pas manqué d’encourager les femmes.
« Il faut poursuivre le travail. Ne vous découragez jamais. Je reste convaincue que vous avez toutes les possibilités de réussir avec cette unité de transformation ».
Pour clore cette journée en beauté, les membres de la délégation ont été bercés dans des airs de musique et danses traditionnelles des communautés.
Bocar Diallo, envoyé spécial du média echosdescollines à Popenguine et Somone
