Tomboronkoto : Les acteurs cogitent sur la gestion des terres et des ressources

La salle de délibérations de la Mairie de Tomboronkoto a abrité ce samedi 19 mai 2018 un forum sur la gestion des terres et des ressources situées dans la zone tampon du Parc National du Niokolo Koba.
Agents des parcs nationaux et communautés ont échangé sur certaines zones d’ombre relatives à la délimitation du parc national du Niokolo Koba.
Ce forum a regroupé des associations de jeunes, des GIE de femmes, des conseillers municipaux en charge des questions environnementales, des chefs de villages, des agents des parcs nationaux, des agents des eaux et forêts, de l’ARD et des représentants de la compagnie PMC. Tous les acteurs concernés ont pris part à cette rencontre. Ce forum entre dans le cadre d’un programme visant à mettre en place des mécanismes entre la Direction des parcs nationaux, les collectivités territoriales, les communautés et la compagnie PMC en vue d’anticiper sur d’éventuels conflits y apporter des solutions.
M Carim Camara, ex-Directeur de la Réserve Naturelle Communautaire de Dindéfélo par ailleurs consultant a présenté les résultats des consultations menées dans le cadre de la gestion des terres et des ressources des communautés vivant autour du parc et la relation entretenue entre les agents des parcs nationaux et les populations périphériques du parc. L’assistance a appréciée à sa juste valeur la qualité du travail du consultant pour sa fidélité dans la transcription des propos des communautés.
Dans cette présentation il est ressorti que les rapports entre agents des parcs nationaux et populations périphérique du parc ne sont pas au beau fixe. Il y a plusieurs zones d’ombre autour de la gestion du parc national. Les rapports entre communautés et agents des parcs sont tendus. Ni les populations ni les agents des parcs nationaux ne connaissent les limites exactes du parc national du Niokolo Koba. Il semble que l’orpaillage et le dragage sont en train d’être pratiqués à l’intérieur du parc. Ce qui est formellement interdit par la loi.
Il faut dire que les participants ont exprimé leurs soucis et difficultés relatifs à l’accès aux ressources du parc.
En définitive, ce forum a permis de lever toutes les zones d’ombre. Il a été recommandé aux communautés de concilier l’utilisation des ressources tirées du parc et la conservation de la biodiversité.
Une synthèse des différentes interventions a été lue par Dr Diatou Thiaw Niane enseignante chercheuse à l’UCAD conseillère N°3 du Ministre de l’environnement et du Développement Durable. Il s’agit de l’irrecevabilité des accusations de corruption faute de preuve, http://echosdescollines.com/?p=1483 la détérioration des relations entre agents du parc et populations. Ce qui d’ailleurs ne favorise pas l’intervention communautaire envisagée par le PMC, mais également la place de l’orpaillage pratiquée par des individus venus de divers horizons. Malgré les efforts de conservation, le constat c’est réellement la dégradation du parc qui s’est presque vidé de la faune du fait de l’assèchement et du braconnage.
Pour les villages, ils sont coincés du fait de l’épuisement des ressources face à un parc qui se reproduit en permanence. Il n’y a pas de projet de développement capable de compenser les restrictions. Il y a une remise en cause de certaines promesses comme l’autorisation, le prélèvement des ressources comme les bambous. Les communautés fustigent les exactions et les abus sur les méthodes d’arrestation non justifiées dues à la méconnaissance des limites du parc.
Les communautés ont écouté avec une oreille attentive afin de pouvoir démultiplier la bonne information pour une gestion résonnée du parc.
Yoro Diallo echosdescollines.com