Tomboronkoto: La jeunesse se penche sur les problèmes de leur commune

Tomboronkoto: La jeunesse se penche sur les problèmes de leur commune

Le conseil communal de la jeunesse de Tomboronkoto  vient d’organiser à la salle de délibérations du conseil municipal de Tomboronkoto, une rencontre pour passer en revue les principaux problèmes de la commune.

TOMBORONKOTO (1)

Cette réunion d’échanges a mobilisé membres du Conseil Communal de la Jeunesse (CCJ), responsables de la société Mako Exploration Company (MEC) et conseillers municipaux de Tomboronkoto. Une occasion saisie par M Balla Moussa Daffé, le président du Conseil Communal de la Jeunesse de Tomboronkoto d’apporter quelques jugements de valeur sur le travail de MEC. « Le bilan de la société MEC est négatif envers la jeunesse. Il y a une certaine inégalité des chances des jeunes des villages vis-à-vis des opportunités qu’offre la société MEC. Nous fustigeons le manque de considérations face aux doléances des jeunes. Aucune suite n’a été donnée aux demandes de stages et de formation formulées par les étudiants depuis 2013. Et la jeunesse de Mako représente environ  80% de la population de la commune. Au sein de la société, les travailleurs qui sont recrutés  nombreux sont ceux qui n’habitent pas dans la commune de Tomboronkoto. Que ferez-vous des jeunes autochtones ? » a soutenu M Daffé.

Dans le même sillage et en réponse au président du Conseil Communal de la Jeunesse de Tomboronkoto, M Amadou Sow, le chargé du département social de la société MEC a apporté quelques précisions.

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«Vous êtes des partenaires pour bâtir notre avenir qu’on espère rayonnant. L’avenir ne peut se jauger qu’à travers le dynamisme de la jeunesse. Vous êtes une jeunesse porteuse d’espoir. La société MEC est une filiale de Toro Gold. Nous avons déjà obtenu le quitus environnemental mais pas encore la concession minière. En ce qui concerne la question des emplois, nous sommes encore une société en exploration. Nous avons fait référence à certaines sociétés en exploitation. C’est pourquoi,   la commission locale de recrutement a été mise en place. Elle réserve 75% des emplois pour la commune de Tomboronkoto et 25%  pour les autres.. C’est la commission qui recrute. C’est vrai que tout n’a pas été parfait. Nous avons toujours développé une approche inclusive et participative, une approche d’anticipation sur les problèmes » a-t-il précisé

Il reviendra à la charge pour ajouter : « Nous sommes dans une phase de transition, il faut bâtir des procédures. Nous voulons bâtir ces procédures avec vous. Pour les emplois qualifiés et non qualifiés, nous avons une la préférence locale. Nous allons  mettre en place un groupe technique emploi et formation (essentiellement formés de gens issus des communautés) . Nous lançons un appel aux jeunes de participer à ces rencontres des groupes techniques. Nous avons entamé des concertations avec le lycée technique pour essayer de résoudre ce problème d’adéquation entre qualification et formation afin de  maximiser les chances des jeunes à trouver de l’emploi ».

Les participants ont également pointé du doigt d’autres problèmes sévissant dans la commune de Tomboronkoto. Il s’agit entre autres des problèmes relatifs à l’Etat civil, à la cherté du transport, à la surcharge et ce malgré la baisse du prix du carburant, la subvention aux jeunes. Ainsi, le 1er magistrat de la commune de Tomboronkoto a saisi l’occasion pour justifier certaines situations.

« Le fait que la commune n’attribue pas de subventions à la jeunesse est lié à un problème de disponibilité des ressources. Nous n’arrivons pas à mobiliser les ressources pour le développement de la commune. Nous reconnaissons notre part de responsabilité. Nous ne pouvons pas tout faire, il faudrait que tous les acteurs se mobilisent. Jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à trouver un collecteur même si nous sommes disposés à céder 30% des recettes collectées au collecteur. Nous allons essayer de trouver ailleurs des gens pour cela. A beau faire, nous ne parvenons pas à trouver un collecteur bénévole dans toute la commune trouve pas. Et, pourtant, il y a des niches de recettes dans la commune notamment à Bantaco et à Mako » a indiqué M Nfaly Camara, le maire de la commune de Tomboronkoto.

Abdoulaye Kéita, stagiaire Tomboronkoto

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