Salémata : Un fort potentiel de bassins rizicoles disponibles, des producteurs encore sous-équipés

Cette mission du Comité régional Consultatif (CRC)sur les bassins rizicoles de Salémata a permis de constater les réalisations, des projets/programmes et les gros efforts à consentir encore dans cette région pour que Kédougou puisse nourrir Kédougou.
A la suite de l’étape de Dar Salam, la mission s’est rendue dans le bassin rizicole de Sambangara. Ici sur un potentiel de 800 ha de terres rizicoles, les producteurs n’ont exploité que 100 ha. Grâce à l’accompagnement des projets et programmes (PADAER, P2RS, SEDAP, Bamtaaré entre autres), les rendements ont évolué de 1 a 3 tonnes à l’hectare.
D’entrée de jeu Mohamadou Khouma, le responsable du pôle Bandé Bélédougou Niokolo de Bamtaaré service SA a apporté des précisions importantes sur la spécificité de la vallée de Sambangara.
« Ici, les producteurs sont confrontés à un problème de manque de matériels. Les bas fonds s’engorgent d’eau très tôt. Le nombre de tracteurs reste insuffisant. Il y a une nécessité d’accompagner les OP pour l’achat de tracteurs supplémentaires. Nous avons préconisé le labour post- récolte pour faire face aux aléas liés aux changements climatiques, au manque de moyens pour le travail du sol et aux feux de brousse » a-t-il dit
M Kandia Diaby, le président de l’Union d’Afia Pont a profité de l’occasion pour exposer les doléances des producteurs.
« Nous sommes en train de travailler avec au moins 6 villages Kéréwane, Afia Pont, Syllacounda et Afia Magasin… Cette année, du fait de la baisse de la pluviométrie, il y a un assèchement. 30 % ne sera pas récolté. La récolte pose beaucoup de problèmes. Nous ne disposons que d’une seule batteuse. Nous sommes très contents. Nous nous plaignons surtout de l’insuffisance des tracteurs. Dans la zone, nous avons aussi des problèmes de magasins de stockage des intrants et semences » a-t-il plaidé.
M Abou Sow, l’adjoint au Gouverneur chargé des Affaires Administratives a félicité pour le travail que les producteurs sont en train de réaliser sur le terrain. Cependant il a tout de même dit que le manque de matériels était du gâchis étant donné que sur un potentiel de 800 ha, seuls 100 ha ont été emblavés.
« L’Etat est engagé à mettre du matériel à la disposition des producteurs. Nous avons des débouchés. Quelque soit la quantité de riz qui sera produite, il existe un quelqu’un qui peut acheter la production. Nous interpellons les projets et programmes à assister davantage les producteurs pour qu’ils puissent au moins emblaver pour que vous puisses avoir les 400 ha .Il faudrait également les dans la récolte du riz ».
Ces informations se sont confirmées à la rizerie Maaromen de Kédougou. Malgré le potentiel de bassins rizicoles de la région, pour l’instant c‘est l’Ananbé qui ravitaille en grande partie la rizerie Maaromen de Kédougou. Cette situation oblige la SODEFITEX à faire face à des coûts liés au transport et à la manutention.