La région médicale de Kédougou vient de boucler la Revue Annuelle Conjointe(RAC) 2013 en présence de tous les acteurs. Cette rencontre a eu pour cadre l’annexe de l’auberge thomas Sankara de Kédougou.
Pendant deux jours ces 9 et 10 Avril 2014, les différents acteurs de la santé se sont retrouvés pour faire un bilan rétrospectif des actions des programmes déroulés en 2013 dans le secteur clé du développement de la région.
Ils ont saisi cette occasion pour faire un diagnostic sans complaisance du secteur relativement aux différents programmes prioritaires (paludisme, tuberculose, VIH/Sida, planification familiale, PEV, lutte contre la malnutrition…).
La région a fait de grand pas en 2013 dans la prise en charge sanitaire des populations. Cela a abouti à un recul de certaines maladies.
«Par rapport à la lutte contre la tuberculose, il y a des efforts ont été consentis en termes de détection et de guérison. On est sûr que la prévalence va baisser à 1,1%. La morbidité paludisme a baissé grâce à la prise en charge à domicile (PECADOM) qui a permis à 150 dispenser des offres de service allant des cas de paludisme aux infections respiratoires aigües. La mortalité a beaucoup baissé grâce aux ICP et au soutien des partenaires. Avec la Pharmacie Régionale d’Approvisionnement (PRA) mobile, nous avons une bonne disponibilité de médicaments » a confirmé Docteur Habibou Ndiaye, le médecin chef de région.
Il faut dire que ces prouesses sont le fruit du renforcement de l’offre de services, l’implication des radios communautaires dans la sensibilisation, et de l’existence de partenaires financiers, OMS, Unicef, World vision.
Cependant, il faudrait par ailleurs fournir des efforts dans la planification familiale et la santé maternelle.
« Des points faibles persistent au niveau de la planification familiale et de la santé maternelle, la présence contraceptive est de 7%.La question des accouchements à domicile, le manque d’ambulances et l’enclavement de certaines zones posent encore des soucis. Il faudrait que les communautés conscientisent les femmes enceintes à effecteur les consultations prénatales et à accoucher dans les structures de santé si l’on veut réduire les mortalités maternelles et néo-natales » a souligné Docteur Ndiaye
A ces obstacles s’ajoutent de grandes menaces qui pèsent sur la santé des populations. Il s’agit en de la prolifération des sites d’orpaillage qui cause la mobilité des populations, l’exposition des enfants aux produits chimiques (cyanure, mercure) , la porosité des frontières, l’émergence de certaines épidémies, la dilution de la couverture vaccinale, la faible implication des époux dans le suivi des calendriers de vaccination des enfants et des CPN des femmes, l’étendue des zones de responsabilités, la dispersion de l’habitat.
En perspectives, pour 2014, les différents acteurs de la santé entendent plaider pour une mise à jour des supports de communication, la supervision à tous les niveaux, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, la construction d’incinérateurs a Salémata et à Saraya, la reprise du système de parrainage, l’équipement des structures de santé.
Ils ont également prévu d’organiser des séances de renforcement de la sensibilisation des femmes enceintes ,de trouver des stratégies pour inciter les femmes enceintes à accoucher dans les structures sanitaires, non sans oublier l’accompagnement des enfants en situation de malnutrition, la dotation des postes de santé de Bandafassi et de Khossanto en unités de détection de la tuberculose.
Adama Diaby