Récit : « SOS Nous vivons dans la pénombre au quartier Dalaba »

L’accès à l’énergie demeure un véritable casse-tête pour la plupart des habitants de la commune de Kédougou. Awa Samoura, habitante au quartier Dalaba nous fait un récit de sa situation.
« Nous sommes très fatigués de vivre dans l’obscurité. Je vis ici dans cette chambre avec mes 3 enfants dans une promiscuité totale. Mon quatrième enfant vit avec sa tante à Dakar. Je n’ai pas assez de moyens pour accéder à l’électricité. Ici comme dans les maisons voisines, nous utilisons le plus souvent des lampes torches chinoises pour éclairer nos chambres. Nous vivons quasiment dans l’obscurité puisque ces torches dégagent assez peu de lumière. Le jour où, je n’ai pas d’argent pour acheter des piles, nous prenons les risques de rester sans lumière. En hivernage avec le maïs cultivé dans le reste de la cour de la maison, il fait très sombre et l’herbe pousse un peu partout. Vivre dans la pénombre me révolte quelquefois. Avec quelques économies, j’arrive à dépenser tous les 3 jours 1000 FCFA pour recharger la batterie qui alimente mon petit poste téléviseur. J’ai décidé d’acheter cette batterie pour essayer de retenir mes enfants à la maison.ils peuvent passer une bonne partie de la nuit devant le petit écran de mon poste téléviseur. C’est une bonne façon de les retenir la nuit pour qu’ils n’aillent pas trainer dans la rue surtout avec cette obscurité qui sévit en cette période. Ici, nous habitons dans ce coin avec une peur de ne pas encore être surpris par le phénomène des inondations. Avec la remontée des eaux, la nuit, certains reptiles se promènent ici. Mon souhait le plus ardent aujourd’hui, c’est d’avoir une maison ailleurs qu’ici et avoir un accès facile à l’électricité. Vivre dans cet endroit n’est pas du tout sécurisant. Je suis très contente des membres de l’ACLJ/Kédougou car, ils se préoccupent bien de notre situation. A chaque fois, ils viennent pour s’enquérir de notre situation. Je suis confiante qu’à travers ce récit, mon appel sera attendu auprès des partenaires.»