Moustapha Niasse sur la polémique sur le gaz et le pétrole…

« S’entendre, avancer avec lucidité et bien comprendre les mécanismes de l’économie pétrolière et gazière »
Le président de l’assemblée nationale, en rebondissant sur l’actualité avec la polémique sur les découvertes de pétrole et de gaz dans notre pays, a tenu à souligner que sans gaz et sans pétrole, le Sénégal depuis son accession à indépendance nationale, a tenu le cap. « Alors, prenons garde de tomber dans le piège des miroirs aux alouettes et de l’idée prématurée selon laquelle un eldorado étincelant nous attend au bout des recherches, et va mettre fin à nos soucis, en matière de développement» a-t-il alerté. Avant d’aviser que le facteur organisation et travail opiniâtre sera toujours là, présent et lancinant comme un pré-requis impératif. Tout au plus, le président de l’assemblée nationale a invité dans ce sens, à s’entendre, se tenir la main, avancer avec lucidité et bien comprendre les bases et les mécanismes de l’économie pétrolière et gazière qui « sont les impératifs auxquels chaque sénégalais doit porter une attention particulière. Nous pouvons, nous devons réussir dans cette expérience » a-t-il lancé. Pour lui, ce pétrole et ce gaz sont, pour notre pays, et sans doute aucun, un atout important, mais ; « ils sont aussi le signal d’un défi à relever, avec lucidité et réalisme, le défi d’une planification rationnelle, comme le déjà le Chef de l’Etat, son Excellence M. Macky Sall, pour prendre en compte et en charge les réalités objectives de l’économie pétrolière t celle de l’économie gazière » a-t-il soutenu. Il en veut pour preuve, la création il y a quelques jours, du comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz).
Rappelant que notre pays regorge d’énormes autres ressources naturelles (phosphates, zircon, cuivre, gisements d’ilménite et de rutile, sables titanifères) il a appuyé que notre pays doit former, sans tarder, les élites et les acteurs-techniciens qui s’investiront, avec une maitrise confirmée, dans la gestion, à tous les niveaux, de ces ressources naturelles. A Moustapha Niasse de préciser « si j’ai évoqué le dossier des ressources naturelles de notre pays, c’est parce que, précisément, il revient à l’assemblée nationale, dans sa mission de contrôle des politiques publiques, le devoir éminent, non seulement de s’intéresser à ce secteur de l’économie nationale, mais encore et surtout, celui de s’informer et de disposer, par cette voie, des données précises et des connaissances suffisantes sur toutes les ressources du pays». Il a finit par appeler à la culture du dialogue, de la concertation et à faire l’effort «qui renforce l’unité nationale sur l’essentiel, et qui met, de coté et à l’écart, les temps perdus et les adversités irascibles, pour rester des hommes de pensée et d’actions, jouissant de la plénitude de leurs capacités de se dépasser et de s’oublier quand les interpellent les urgences de la nation et es impératifs du progrès partagé».
Amadou DIOP