Moustapha Diaw, Préfet de Kédougou, aux syndicats d’enseignants: « Vous n’agissez pas sur une matière inerte « 

Moustapha Diaw, Préfet de Kédougou, aux syndicats d’enseignants: « Vous n’agissez pas sur une matière inerte « 

A toutes les occasions qu’il rencontre les enseignants, Moustapha Diaw, le Préfet du Département de Kédougou ne cesse d’appeler les syndicats d’enseignants à répondre à la main tendue du Gouvernement afin de trouver des solutions durables à cette crise qui n’a que trop duré. Il a encore réitéré cet appel au dialogue ce jeudi 8 mars 2018 en marge de la cérémonie de levée des couleurs à la Case des Tout-petits  de Dalaba.

[virannonce]

« Nous sommes au mois de mars, les compositions ne sont pas encore faites, le BFEM blanc n’a pas encore été corrigé. Nous devons nous interroger sur les prochaines étapes. Qu’est ce qu’il faut faire? Est-ce qu’il faut laisser nos enfants à cet état? C’est une question de responsabilité qui se pose. C’est vrai que vous avez vos syndicats. Vous avez des mots d’ordre à suivre. N’est-il pas temps de faire le bilan des luttes qui ont été menées depuis les années 2008, faire une évaluation de ce qui a été obtenu et à quel prix. On parle de la baisse du niveau des élèves, de la formation mais surtout de la gestion du quantum horaire. C’est  extrêmement important. Vous n’agissez pas sur une matière inerte.

Ce n’est pas l’ouvrier qui doit casser une pierre ou le menuisier qui travaille sur le bois. Vous avez en face de vous des êtres humains à former à qui vous devez un savoir, un savoir-être et un savoir-faire. L’enseignant est différent de l’ouvrier, de l’ingénieur qui travaille sur cette matière inerte. C’est vrai qu’au niveau de Kédougou, les mots d’ordre sont exécutés. La main tendue des autorités particulièrement celle du ministre de l’Education qui a encore appelé les syndicats d’enseignants au dialogue, appel que nous avons également lancé au niveau départemental et régional doit être entendu. Cet appel, les responsables syndicaux peuvent le répercuter auprès de leurs responsables nationaux pour que nous puissions trouver une solution durable  à cette crise du système éducatif sénégalais ».

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