Mines : « De 2009 à 2013, le Sénégal a perdu environ 417 milliards liés à la fiscalité »

C’est l’avis de M Sory Diallo, secrétaire exécutif de l’ong la lumière, coordonnateur national de la coalition des organisations de la société civile sur la gouvernance des industries extractives du Sénégal
« De 2009 à 2013, le Sénégal a perdu environ 417 milliards liés à la fiscalité. Aujourd’hui le Sénégal s’est engagé dans une dynamique irréversible des recettes liées à l’exploitation minière d’autant plus que c’est le sixième pilier du Plan Sénégal Emergent(PSE). Le Sénégal s’est doté de moyens aussi importants que la commission nationale de gouvernance dans le cadre du mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Il s’est aussi inscrit dans le cadre l’Initiative de Transparence dans les Industries Extractives(ITIE), l’Assemblée nationale vient de mettre en place un réseau national sur la gouvernance des ressources minérales. C’est autant de mécanismes, autant d’axes pour encadrer l’exploitation minière pour que cette activité devienne une bénédiction et non une malédiction comme on l’a constaté dans certains pays. Et cela devait commencer par les communautés, les collectivités locales qui constituent le théâtre des opérations minières. Nous pensons que la région de Kédougou en dehors de celle de Thiès est une région pionnière. C’est pourquoi nous avons arrêté de parler d’impacts négatifs pour mettre l’accent sur les impacts positifs en faisant de sorte que nos collectivités locales identifient les possibilités de recettes au niveau des sociétés minières, créer des conditions pour qu’elles aillent vers la mobilisation de ces recettes, pour que leurs budgets soient assez consistants pour assurer le développement local à partir des recettes tirées des activités minières. Mais à coté, il faudra créer les conditions d’un contrôle citoyen parce qu’on ne va pas se laisser faire on ne va demander de l’argent aux sociétés minières et dire qu’on va laisser les collectivités locales à elles-mêmes sans les doter de compétences nécessaires, sans mettre en parallèle un mécanisme de contrôle citoyen qui de zéro détournement d’objectif au niveau de collectivités locales »