M Boubacar Théra, Directeur Général de Toro Gold : « Nos relations sont bonnes avec les communautés. Nous ne faisons rien pour leur imposer quoique ce soit».

En marge de la visite de Mme Aïssatou Sophie Galadima, Ministre des Mines et de la Géologie, M Boubacar Théra, le Directeur Général de Toro Gold, maison-mère de Pettewol Mining Company (PMC) s’est exprimé à cœur ouvert face aux correspondants régionaux de presse.
« La position du projet est très sensible. Il est situé prés du parc national Niokolo Koba et du fleuve Gambie. L’étude d’impact a été faite par des cabinets de renommée internationale, des experts et universitaires sénégalais. C’est ce qui a permis la validation du projet par l’Etat du Sénégal à travers le ministère des mines, le ministère de l’environnement. Nous sommes satisfaits de l’oreille attentive de tous les chefs de services départementaux et régionaux de Kédougou, des chefs de départements ministériels, de l’administration de façon générale et des collectivités locales. Nous sommes contents des nombreuses autorisations délivrées. Cette journée a permis de voir si les différentes suggestions ont été prises en compte ».
Des solutions aux questions d’emplois
« Nous avons commencé tôt avec les villages environnants du projet par la mise en place de comités de recrutement. Nous sommes dans la zone depuis 2009. Nous avons de bonnes relations avec tout le monde. Il n’y pas mal de jeunes qui ont été formés dans le tas avec nous. Certains ont commencé comme de simples manœuvres, maintenant, ils sont dans l’équipe technique de la recherche. Le plein emploi, c’est pratiquement impossible à réaliser ne serait ce que par nos Etats à plus forte raison que par des sociétés comme la nôtre. Notre politique d’emploi, c’est de recruter localement. Nous cherchons d’abord des compétences dans les villages environnants, puis à Kédougou. Si, nous ne trouvons pas à Kédougou, nous cherchons au niveau national. Cela a toujours été la politique de la société. Personnellement, je suis en contact avec l’association des étudiants du Niokolo à Dakar. Nous sommes en contact avec le lycée technique de Kédougou où nous avons formé des jeunes. Nous avons instruit aux sous-traitants qui travaillent avec nous, l’obligation de former les jeunes. Ce qui a été le cas dans tous les domaines (électricité, plomberie, maçonnerie…). Les jeunes formés proviennent des villages environnants et de Kédougou »
Les rapports avec les communautés
« Nous avons commencé très tôt à collaborer avec les communautés. A notre arrivée dans la zone, l’activité principale des communautés c’était l’orpaillage traditionnel. Nous avons fait des jardins maraichers avec les populations. Ces jardins sont aujourd’hui gérés par les populations. Nous n’avons jamais rien imposé aux communautés. Nous avons pris des spécialistes sénégalais qui ont discuté avec les communautés pour arrêter avec elles quels types de projets, il faut. Quand, nous commencions le projet, au début, tout venait de Dakar. Aujourd’hui, nous nous ravitaillons auprès des communautés à partir des produits de ces jardins maraichers que nous avions mis sur place. Nos rapports sont bons avec les communautés. Maintenant, le plus difficile commence. La phase d’exploration est finie, la phase de construction est pratiquement finie. C’est une autre phase qui va commencer. A chaque phase, c’est une nouvelle donne avec les populations ».
Partager les bénéfices et tenir un langage de vérité aux communautés
« Nous sommes engagés à mettre volontairement à la disposition de la population une partie de notre chiffre d’affaires qui servira au développement communautaire. Nous allons nous asseoir dans les jours à venir avec le Maire de la commune de Tomboronkoto pour discuter sur le schéma à adopter par rapport aux dépenses qui seront faites avec ces fonds-là. Nous ne faisons rien pour imposer quoique ce soit aux communautés. Nous mettrons en place avec les populations, les poches de dépenses en présence des spécialistes sénégalais qui évoluent dans les secteurs identifiés comme poches identifiées. Nous sommes à 24 ha de jardin maraicher. Nous venons de commencer des plantations d’arbres fruitiers. L’avantage que nous avons eu dans ce projet c’est que nous n’avons pas fait de déplacement de populations. Par contre nous avons touché certains champs que nous avons compensés par d’autres moyens de subsistance beaucoup plus intéressants. Nous avons mis en place des puits pastoraux pour les populations Nous n’avons jamais fait de promesses dans le vide. Nous avons toujours tenus un langage de vérité aux populations qui nous ont compris ».