Les allemands n’ont pas faim, le maïs est utilisé dans la production de biogaz

Les allemands n’ont pas faim, le maïs est utilisé dans la production de biogaz

Au cours du voyage organisé en Allemagne par la Fondation Konrad Adenauer dans le cadre de son « Programme d’étude et de dialogue pour multiplicateurs du Sénégal », le site echosdescollines.com a constaté qu’à Daisbach, le maïs produit n’est pas consommé mais entièrement utilisé dans le circuit de production de biogaz.

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C’est depuis 1979 que Rüdger Kaufman a démarré son projet d’exploitation agricole familiale associée à une distillerie et à l’élevage de porc. Il a été l’un des premiers à se lancer dans la production de biogaz. C’est en 1995 plus précisément qu’il a créé sa station de  production de biogaz à partir d’un investissement de 2 millions d’euros. Pour cette production d’énergie, l’essentiel de la matière première est constituée de fumier, de porcs, de chevaux, de paille, d’herbe, de céréales dont le maïs.

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Dans cette centrale de biogaz, la capacité de production énergétique est estimée à 500 kWh  soit une production totale de 4 millions de kWh par année et 3 millions de kWh de chaleur pour le chauffage. Pour sécuriser cette production  énergétique, la famille Kaufmann exploite a côté de la station 150 ha de maïs avec un rendement annuel de 10 tonnes à l’hectare. Cette récolte est entièrement utilisée dans la production de biogaz.

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Cette énergie sert en grande partie à la satisfaction des besoins de la propre consommation de la famille Kaufman. Le reste est injecté dans le réseau public comme le recommande la loi allemande sur les énergies renouvelables. Son investissement de 2 millions d’euros n’étant pas encore amorti, la famille Kaufman est consciente de la RSE, c’est pourquoi a-t-elle mis une conduite de gaz pour assurer le chauffage de l’école et de la piscine en période d’hiver. Elle vend  seulement le gaz destinée au chauffage.

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Il faut dire qu’en Allemagne le besoin énergétique par personne est estimé à 1 millier de kWh par an. Et M Kaufman reste engagé et convaincu qu’il est aussi possible de produire du froid à partir de la chaleur.

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