L’école de Mako sou a été baptisée école El hadj Karamokho Keita.

L’école de Mako sou a été baptisée école El hadj Karamokho Keita.

Désormais l’école élémentaire de Mako sou portera l’appellation école El hadj Karamokho Keita. La cérémonie de parrainage a été présidée par M Mamadou Moustapha Thiandoum, Sous-préfet de l’arrondissement de Bandafassi.

Pour rappel, l’école de Mako Sou a été créée en 2009. Elle compte aujourd’hui un effectif global de 186 élèves (dont 97 filles) répartis dans cinq cours. Les enseignements/Apprentissages sont assurés par quatre enseignants. L’école dispose de deux salles de classe construites, de deux abris provisoires et de latrines.

En portant son choix sur El hadj Karamokho Keita comme parrain de l’école élémentaire de Mako sou, la communauté scolaire ne s’est pas trompée. Ainsi, M Mass Mbaye, le Directeur de l’école élémentaire de Mako sou  a saisi cette occasion pour faire un récit sur la vie et l’œuvre du parrain.

« Fils de Sina Keita et de Adama Damba, El hadj Karamokho Keita est un homme de Dieu né vers 1942 à Bafoundou .A l’âge de six ans, son père l’amena apprendre le coran en Guinée Conakry auprès du marabout Diaby. Quelques années plus tard, un différend éclata entre le gouvernement guinéen et la famille Diaby. C’est ainsi qu’il quitta la Guinée avec son maître pour venir s’installer au Sénégal à Maka. En 1965, il retourna chez lui à Mako et trouva son père atteint d’une maladie ».

Après le décès de son père El hadj Karamokho Keita se lança dans l’agriculture pour entretenir la grande famille laissée par leur défunt père. Il commença à enseigner le coran, à convertir beaucoup  de gens à l’islam et à organiser le gamou.

A l’occasion de cette journée de parrainage, M Youssouph Keita, frère du parrain et par ailleurs porte-parole de la famille n’a pas manqué d’apporter quelques témoignages complémentaires.

« C’est un jeune frère poli, respectueux qui ne m’a jamais dit non. Si, tout le monde parle de lui aujourd’hui c’est parce qu’il a accepté de se soumettre à ses parents, à ses frères. Il a suivi la direction de ses parents. Ayant très tôt compris l’évolution du monde, nos parents avaient compris qu’il fallait envoyer les enfants faire l’école française.ils ont envoyé Karamokho à Touba, en république de Guinée Conakry. A son retour, il s’est entièrement mis au service de ses parents et de toute la communauté dont Il enseignait les enfants »  a témoigné  le frère du parrain.

De son vivant, El hadj Karamokho Keita a construit 45 mosquées dans le Niokolo et a aussi été khalife général des khadres du Niokolo. Il faut dire que cette œuvre de construction de mosquées, El hadj Karamokho Keita a bénéficié du soutien de son frère Youssouph Keita et de Mamba Guirassy.

Il a rendu l’âme le 12 aout 2012 à Mako laissant derrière lui une bonne organisation permettant de perpétuer son gamou d’une envergure régionale connait aujourd’hui a une envergure sous-régionale.

Prenant la parole, inspecteur Mamoudou Oumar Guèye, le Secrétaire Général de l’IEF de Kédougou a remercié l’équipe pédagogique  et toutes les personnes qui ont eu cette heureuse initiative notamment le maire de la commune de Tomboronkoto.

Il a recommandé aux élèves de suivre les pas du parrain de l’école, aux enseignants de  chercher tout sur l’œuvre et  la vie du parrain et de mettre toutes ces informations à la disposition de toute la communauté et aux générations futures.

A l’image des 45 mosquées bâties par le parrain El hadj Karamokho Keita, les 45 meilleurs élèves de la zone ont bénéficié de récompenses pour avoir fait de brillants résultats au cours de l’année scolaire.

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