Kédougou : Une trentaine d’ enfants outillés sur les droits humains

L’Association des Juristes Sénégalaises et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) en partenariat avec l’UNICEF viennent de boucler un atelier de formation des enfants en éducation aux droits humains et sur les pratiques néfastes. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par M Mamadou Oumar Sow, adjoint au préfet de Kédougou.
Le Sénégal a ratifié un arsenal d’instruments juridiques régionaux et internationaux de protection de l’enfance. Il s’agit entre autres de la convention internationale des droits de l’enfant, la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, le code pénal, le code de procédure pénale, le code de la famille, la loi sur la traite des personnes.
Hélas, la violation des droits de l’enfant persiste. Les enfants restent encore victimes des violations de leurs droits les plus élémentaires.
« Malgré la volonté politique de l’Etat ainsi que les différents efforts d’investissements publics comme privés, les résultats sont encore loin de satisfaction espéré dans le cadre de la protection de l’enfance » a reconnu M Mamadou Oumar Sow, adjoint au préfet de Kédougou.
C’est pourquoi, l’Association des Juristes Sénégalaises et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) en partenariat avec l’UNICEF ont organisé ces ateliers de formation en éducation aux droits humains et sur pratiques néfastes à l’intention des enfants à Kédougou, Matam et Sédhiou.
Articulés autour de la thématique d’éducation des enfants sur les droits humains et sur les pratiques néfastes ces ateliers poursuivent des objectifs clairement définis.
« Il s’agit d’ appuyer les initiatives prises par des enfants ou impliquant des enfants et des jeunes (filles et garçons) en vue de faciliter leur participation aux actions pour la réduction des violences et l’abandon des pratiques néfastes que sont principalement les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et la mendicité forcée des enfants »a indiqué Mme Khady Bâ, la secrétaire générale adjointe de l’Association des Juristes Sénégalaises(AJS).
Les enfants ont été initiés aux droits humains connaissances à travers un rappel historique relatif aux différents instruments juridiques relatifs aux droits de l’enfant. Un accent particulier a été mis sur les principes relatifs aux droits humains, leur utilité les valeurs et mais également sur les notions de droits humains (collaboration, l’acceptation). La réaction des enfants a permis de mesurer le degré de d’assimilation des contenus de droits. Ce processus de compréhension des droits de l’enfant s’est poursuivi dans les travaux d’ateliers.
Les exercices pratiques ont permis aux enfants de se familiariser davantage avec les notions de droits de l’enfant. C’est avec le même intérêt qu’ils ont suivi le module sur les pratiques néfastes. Ces mauvaises pratiques continuent pourtant de faire souffrir tant d’enfants. Une partie de cette session de formation a été consacrée aux violences faites aux enfants. Ainsi, les explications de l’animatrice ont permis aux enfants de comprendre les violences, leurs causes. A Kédougou, les initiateurs de cet atelier peuvent se réjouir des compétences installés en si peu de temps chez les enfants
« Nous avons appris que les pratiques néfastes peuvent causer beaucoup de problèmes aux enfants. Désormais, nous allons organiser des séances de causeries pour informer les populations sur les dangers des violences et des pratiques néfastes. Nous remercions l’Association des Juristes Sénégalaises, la RADDHO et l’Unicef » a témoigné Ndèye Coumba Cissé, bénéficiaire de cette session de formation.
Il faut dire que l’atteinte des objectifs de promotion et de respect des droits de l’enfant dépendra de l’implication de tous les acteurs. A Kédougou, les enfants qui ont déjà saisi les enjeux affichent une forte détermination à faire connaitre et à faire respecter leurs droits.