Kédougou : Une sage-femme révèle « Au centre de santé de Saraya, dans le mois ,60% des accouchements  concernent les jeunes filles »

 Kédougou : Une sage-femme révèle « Au centre de santé de Saraya, dans le mois ,60% des accouchements  concernent les jeunes filles »

Cette situation se caractérise par un faible taux de fréquentation des services de santé sexuelle et une absence d’éducation sexuelle des jeunes.

Au Sénégal, la majeure partie la population est jeune et a tendance à se marier tôt. Ces mariages précoces sont intimement liés aux grossesses précoces constituent un fléau national. Le département de Saraya n’est pas à l’abri. C’est pourquoi, le temps d’une session de formation organisée par Amnesty International Sénégal pour que Mme Mariama Touré, la coordonnatrice SR du district sanitaire de Saraya tire la sonnette d’alarme.

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«La puberté est la période de croissance entre 11 et 19 ans. Elle marque le passage de l’enfance et l’âge adulte. C’est une période de transition critique. Toute grossesse qui survient entre 12 et 19 est considérée comme grossesse précoce. Le maillon faible c’est que les parents ne font pas d’éducation sexuelle des enfants. Au centre de santé de Saraya, dans le mois ,60% des accouchements  concernent les jeunes filles » a laissé entendre Mme Mariama Touré.

Ailleurs cette situation est accentuée par le boom démographique caractérisée par la modernisation qui va s’imposer avec de nouveaux comportements sexuels. Ce qui justifie d’une part  cette sexualité précoce.

« La santé et l’éducation sont le socle du développement. L’enseignant et le personnel de santé n’ont pas droit à l’erreur. Ces filles ont des rêves qui risquent de se briser si on ne prend pas garde.  Ce libertinage sexuel est à la base de tous les problèmes liés aux grossesses précoces. C’est désolant de voir des filles qui donnent la vie en perdant la vie. S’attaquer aux méfaits des mariages précoces est directement  lié aux OMD 6 et 8 convenus en septembre 2000 comme priorités de développement jusqu’à en 2915 » a averti Mme Touré.

Partout au Sénégal notamment dans le département de Saraya, y’a-t-il encore des gens qui ignorent encore les conséquences des grossesses précoces qui exposent les  à plusieurs  dangers ?

« Les grossesses précoces ont des conséquences. Toute fille victime de grossesse précoce risque d’être bannie, rejetée par la société. Elle se replie sur elle-même, peut fuguer ou tenter de faire l’avortement clandestin.  Dans la rue, la fille peut s’adonner à  la débauche. Sur l’aspect sanitaire, les conséquences sont liées à des complications pendant l’accouchement puisque son bassin immature prolonge le travail. Elle peut être victime de fistules (incontinence urinaire ou fécale), d’hémorragie et de  stérilité » a-t-elle ajouté.

Quelles solutions préconiser pour venir à bout de ce fléau national ? La sensibilisation et la répression suffisent-elles ? Beaucoup de filles continuent encore de perdre à la vie pour ces raisons.

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