Kédougou : Un hippopotame abattu au quartier Dinguessou, un malheur s’annonce

Kédougou : Un hippopotame abattu au quartier Dinguessou, un malheur s’annonce

Les habitants du quartier Dinguessou (ex-compagnie), se sont réveillés ce dimanche 31 mars 2019 par un hippopotame en errance. L’animal a été finalement abattu sur ordre des autorités en charge de la sécurité publique.

Au quartier Dinguessou (ex-compagnie), les habitants se sont réveillés ce matin avec une très grande surprise sous leurs pieds. Un hippopotame en errance s’est retrouvé dans les rues du quartier.

Paniqués, les habitants ont fait appel aux forces de défense et de sécurité (gendarmerie, police, service des eaux et forêts, sapeurs-pompiers entre autres).

Après quelques promenades dans les maisons voisines, l’animal a tenté de se reposer sur la dalle d’une fosse forée à l’extérieur non loin de la famille Sakho au quartier Dinguessou (ex-compagnie). Du fait de la masse colossale et des mouvements répétés de l’animal, la dalle de la fosse a fini par céder. L’animal a fini par être coincé dans la fosse. Il ne pouvait plus bouger. Impuissants et sans moyens adéquats devant cette masse colossale, les agents des eaux et forêts n’ont pas trouvé mieux que de demander à la hiérarchie l’autorisation d’abattre l’animal.

Toujours au téléphone, avec la hiérarchie, le lieutenant Sarr continuait ses va et vient incessants dans la foule. Comme s’il était sûr d’avoir le feu vert pour liquider l’animal, M François chasseur par ailleurs gérant du campement le Relais de Kédougou s’amusait déjà avec son arme. Il  dégaina son arme la pointa un instant sur l’animal puis la rangea à nouveau. Le temps d’attendre le signal, il sortit une cigarette qu’il fuma tout en observant l’hippopotame qui vivait certainement ses derniers instants.

Le permis d’abattage obtenu, M François, a abattu froidement l’animal par 4 ou 5 balles  de fusil de chasse. Dans la même lancée, un autre élément de la police a lui aussi dégainé son pistolet pour tirer sur la pauvre bête. Le commandant Moussa Ndour, responsable de la ZIC de la Falémé  n’a pas apprécié cette façon de faire. Il lui a dit tout bas. « Monsieur, vous n’êtes pas autorisé à utiliser votre arme pour abattre l’animal. Seuls les fusils de chasse sont autorisés »

Pourquoi avoir abattu cet animal innocent ? Pourquoi le choix a été donné à M François, un français pour exécuter un ordre donné par des autorités sénégalaises ? Nos forces de défense et de sécurité ne sont-elles pas capables d’exécuter ces genres de missions ?

Ouf de soulagement pour les habitants victimes de la visite inopinée de l’animal mais désolation pour les amis de la nature. Cet hippopotame pouvait pourtant être sauvé.

Aux dernières nouvelles, les autorités ont réuni de gros moyens pour évacuer la « dépouille mortelle » de l’hippopotame abattu. Il a fallu mettre à contribution les engins de la CDE pour soulever cette masse colossale. Pour raisons d’ordre sanitaire, M William Manel, le gouverneur de Région a ordonné à ce que l’animal abattu soit enterré profondément dans un lieu sécurisé.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des animaux sauvages en errance finissent leur course en centre-ville dans la commune de Kédougou. A chaque fois, ces animaux ont été saisis et reconduits dans leurs milieux de vie originels. Cette fois-ci, l’administration en a décidé autrement.

Selon les sages, cette errance d’animaux sauvages dans le centre-ville annonce souvent une mauvaise nouvelle pour le reste  de l’année dans la commune de Kédougou. Elle s’accompagne souvent de la disparition d’une forte personnalité au sein de la communauté.

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