Aujourd’hui, les questions d’éducation et de formation s’imposent de plus en plus dans les structures étatiques et non étatiques. C’est en ce sens que la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de L’Éducation Publique de Kédougou) continue de s’engager pour faire évoluer les choses.
Cette rencontre d’échanges tenue ce vendredi 10 juin 2022 a mobilisé les partenaires sociaux de l’école. Il s’agit de personnes ressources comme Wéliba Diallo – président de l’Association des Parents d’Élèves de l’École Maciré Ba, Araba Cissokho (secrétaire général de l’INRAP), quelques membres de l’ASPRODDEL, des enseignants, Fatoumata Bintou Diouara, membre du Réseau des Femmes Enseignantes entre autres.
M Mor Khouma a fait un exposé sur le thème parlant de l’éducation en montrant du doigt les différents problèmes rencontrés par le système éducatif au niveau mondial en général et particulièrement au Sénégal avec des statistiques déplorables sur un ton particulièrement triste.
«Que les enfants n’aient pas une éducation de qualité prouve une véritable régression de la société, un avenir peu radieux au futur. Il y a un grand manque à gagner. Il y a une certaine négligence des acteurs de l’éducation à tous les niveaux, l’État y compris ! »
Le cœur meurtri par cette situation, M. Bakary Soumaré, le secrétaire général de l’INRAP) a laissé entendre : « Nous sommes en rupture totale avec la tradition. Nous avons oublié des valeurs ancestrales comme la forge et le haut fourneau d’autrefois. Il n’y a presque plus d’archives. Nous devons valoriser nos langues nationales à l’image du Maghreb. Nous souffrons de la dépendance culturelle. Il faut y penser pour une meilleure génération compétente et compétitive chez nous »
Au doyen Wéliba Diallo de fustiger le manque de compétences des jeunes qui sont complètement perdus, le désamour de la lecture et des bons livres, la déperdition des métiers de vie à l’africaine, etc. « Si on donnait au moins l’éducation à notre temps et la pédagogie qu’on utilisait en ce moment, les apprenants auraient un meilleur niveau et pourraient s’intégrer facilement et utilement. L’État doit régler l’éducation » a-t-il conclu.
Les participants à cette rencontre d’échanges ont également fustigé la négligence des parents d’élèves «l’oubli des daaras», les méfaits des réseaux sociaux, le manque d’informations et de communication dans les médias ou avec certains parents conservateurs, le manque d’émissions scolaires pour renforcer le système éducatif, un laisser- aller total dans les établissements scolaires.
Cependant, quel que soit le niveau des crises à répétition, il a été suggéré de maintenir les élèves dans l’espace scolaire.
Compte-rendu, Tidiane NDIOUM.