Kédougou ne sent pas le PSE, les mangues de Fongolimbi pourrissent

Kédougou ne sent pas le PSE, les mangues de Fongolimbi pourrissent

Les femmes de l’arrondissement de Fongolimbi ne savent plus à quel saint se vouer .La quasi-totalité de leurs mangues pourrissent faute d’unités de transformation.

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Elles sont nombreuses ces braves femmes des communes de Dimboli et de Fongolimbi à avoir beaucoup de peine à se séparer de leurs mangues. Elles  achètent ces fruits murs  à raison de 2500 ou 3250 FCFA la bassine qu’elles acheminent au marché central de Kédougou. Le coût du transport de chaque bassine est fixé à 500 FCFA et celui du passager à  1250 FCFA.

«  Nous souffrons de la cherté du coût du transport de nos produits. Il nous  faut payer 500FCFA par bassine et 1250 FCFA par personne. Une fois à Kédougou, comme, nous n’avons pas de place au marché central, nous sommes obligées d’errer dans la rue pour écouler notre marchandise. Si nous nous asseyons  à n’importe quel endroit du marché central de Kédougou, on nous fait déguerpir. La nuit, nous dormons à même le sol  près de nos produits de peur qu’ils ne soient  à la merci des ânes qui trainent dans le marché à la tombée de la nuit » a témoigné Mme  Habibatou Diallo.

Juste à côté, Mme Diallo, la mine triste montre du doigt plusieurs bassines pleines de mangues pourries.

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« Vous voyez que toutes ces mangues sont pourries. Si, nous avions la possibilité de bénéficier d’unités de transformation dans nos villages et d’être initiées aux techniques de transformation, nous aurions pu sauver une partie de ces mangues. C’est une perte pour nous qui n’exerçons ce métier juste pour satisfaire aux besoins de nos enfants. Notre souffrance est grande. Parfois nous passons des journées entières sans manger rien que pour faire quelques économies » a ajouté Mme Mariama Boye Diallo, vendeuse de mangues.

Il faut dire que la plupart des ces femmes ne disposent pas de vergers. Elles prennent à crédit quelques bassines de mangues, assurent le transport jusqu’à Kédougou où elles espèrent faire quelques profits. Malheureusement, tout ne marche pas comme prévu. Cette situation reste quasiment la même depuis plus de 10 ans. Le PSE peut-il atteindre ses objectifs dans la région de Kédougou et dans de pareilles situations ?

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