Kédougou : Les maires à l’école de l’Etat civil pour assurer une meilleure….

Kédougou : Les maires à l’école de l’Etat civil pour assurer une meilleure….

Le Comité Départemental de Protection de l’Enfance (CDPE) de Kédougou vient de boucler un atelier de renforcement de capacités des maires, auxiliaires et officiers d’état civil sur l’Etat Civil.

Le CDPE de Kédougou est bien parti pour assurer une meilleure protection des Droits de l’enfant. L’un des Droits fondamentaux à préserver chez tout enfant demeure l’accès à la pièce d’Etat civil. C’est dans ce cadre qu’à Kédougou, le Comité Départemental de Protection de l’Enfance (CDPE) a organisé cet atelier de deux jours (ces 30 juin et 1er Juillet 2017)

« Le Sénégal a ratifié la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE), la Convention des Droits de l’Enfant (CDE), plusieurs textes pour faire bénéficier à chaque enfant la pièce d’état civil. Cette forte volonté politique du gouvernement du Sénégal doit être accompagnée au niveau local. C’est pourquoi, dans notre requête, nous avions mis un accent sur l’état civil. Du fait que les maires jouent un rôle important  dans le processus, il fallait  renforcer leurs capacités en matière d’état civil afin qu’ils puissent jouer véritablement leurs rôles. C’est tout le sens de cet atelier » a confié M Mandiaye Diaw, chef de service départemental de l’Action Sociale, par ailleurs point focal du CDPE

Il faut dire que cet atelier a regroupé les maires, officiers et auxiliaires d’état civil des 7 communes du Département de Kédougou.

Cet atelier a favorisé des échanges féconds entre les différents participants et a servi de lieu d’apprentissage pour certains. Ce qui prouve à suffisance la pertinence du choix de la cible.

« Nous avons retenu beaucoup de choses, c’est le moment de remercier le CDPE. L’état civil est une question importante et sensible. Nous allons tout faire pour appliquer ce que nous avons appris au cours de ces deux jours d’atelier. Nos difficultés étaient d’ordre technique notamment celles relatives aux lois qui régissent l’Etat civil. Cette formation a été très fructueuse pour nous. Nous avons beaucoup appris. Nous avons vu qu’il y avait beaucoup de choses à installer chez certains participants(les nouveaux) officiers et auxiliaires d’état civil. A partir de ce moment, nous osons espérer que chacun jouera convenablement son rôle » a souligné M Aliou Sylla 2ème adjoint au Maire de la commune de Kédougou par ailleurs l’officier d’état civil

C’est avec beaucoup de surprise que les participants ont accueilli certaines informations données par les facilitateurs sur le sujet.

« Tout enfant qui né  doit être  déclaré. Dans le cas où une femme mariée se fait engrosser par un homme qui n’est pas son époux (cas des femmes des émigrés),  le papa biologique de l’enfant (à naître) peut aller déclarer qu’il est auteur de la grossesse (donc père biologique de l’enfant qui naîtra)  de façon  confidentielle. Cependant, l’époux réel de la femme victime de cette grossesse extraconjugale peut reconnaître  l’enfant. Dans ce cas, il n y a aucun problème. L’enfant va porter le nom de ce père. Au Sénégal, l’adultère n’est pas un délit passible d’emprisonnement. Si, le cas se présente, la loi inflige au coupable d’adultère une amende variant entre 50 000  ou 100 000 FCFA » a souligné Mamadou Moustapha Thiandoum, facilitateur, par ailleurs sous-préfet de Bandafassi.

Ces informations ont suscité un débat constructif et passionnant entre les participants.

En cérémonie de clôture M Mamadou Oumar Sow, Adjoint au préfet du Département de Kédougou par ailleurs facilitateur de cet atelier a exprimé ses sentiments  de satisfaction par rapport à la qualité des interventions.

« C’est une session de partage et d échanges.  Nous remercions tous les participants. Il y a encore 700 enfants à enrôler dans le département de Kédougou.  Nous devons tous continuer à manifester cet engagement pour le bien-être des enfants du département de Kédougou » a-t-il laissé entendre.

Pour traduire cet engagement en actes concrets, le CDPE a mis à la disposition des 7 communes, des registres à volets, des copies d’extraits de naissance, des cahiers de villages et de quartiers pour faciliter  l’enregistrement des naissances. Une partie de ces registres  facilitera la transcription des naissances des 5000 enfants enrôlés dans les communes à la suite des récentes audiences foraines. En plus de cela, à travers des missions de suivi, le CDPE va sillonner toutes les communes pour récupérer les extraits de naissance et payer les frais de transcription.

Pour continuer dans cette dynamique, le CDPE a convoqué les membres des comités communaux (à raison de 4 personnes  par commune) les  jeudi 6 et vendredi 7 juillet 2017 pour une session de renforcement de capacités.  Celle-ci sera suivie par une journée  d’orientation  organisée le samedi 8 juillet 2017 à l’intention des leaders d’opinions (Imams, maires, chefs de villages).

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