Kédougou : Les enseignants déclenchent un mouvement de protestation

Les militants du cadre unitaire des syndicats d’enseignants ont jeté momentanément l’éponge ce mardi 17 février 2015.Ils revendiquent le respect des engagements pris par l’Etat.
Ce mardi 17 février 2015 à partir de 9 h, les cours ont été perturbés dans la plupart des écoles et établissements scolaires de la commune de Kédougou. Les militants du cadre unitaire des syndicats d’enseignants ont déserté les salles de classe pour se retrouver en assemblée générale à la devanture de l’IEF de Kédougou.
« Le gouvernement en place ne respecte pas la dignité de l’enseignant. Nous formons l’élite de ce pays mais malheureusement, nous sommes sous-traités, nous sommes des moins que rien pour cet Etat. Raison pour laquelle, nous sommes là aujourd’hui pour observer un débrayage à partir de 9h suivi d’une grève totale. Si l’Etat ne nous appelle pas à la négociation ou ne satisfait pas tous les points qui figurent sur la plateforme revendicative du 17 février 2014 qui a eu un accord sans application, nous allons continuer ce combat. Ils nous avaient pourtant promis qu’on allait voir se matérialiser sur le terrain ces accords là, mais jusqu’à présent rien » a souligné Mansour Dramé, le secrétaire général départemental du cadre unitaire
Il a par ailleurs demandé à tous les enseignants de l’élémentaire au moyen secondaire de se souder davantage pour revendiquer ce qu’ils ont de droit malgré leur amour pour les enfants.
Pour Babacar Ndao, secrétaire général du SELS/A, par ailleurs membre du cadre unitaire, l’heure de la négociation est dépassée, le cadre unitaire des syndicats d’enseignants n’attend et n’entendra que l’application des accords signés avec l’Etat.
« S’ils restent enfermés dans les bureaux climatisés à faire ce qu’ils veulent, nous allons nous regrouper et faire ce que nous voulons sur le terrain »a-t-il ajouté.
Le mouvement d’humeur des militants du cadre unitaire composé de 21 syndicats d’enseignants se poursuivra également ce mercredi 18 février 2015 avec une grève totale.