Kédougou : l’enclavement, un véritable obstacle au développement de Samal…

Les habitants de Samal Dar-Salam et villages environnants ne savent plus à quel saint se vouer. En hivernage, ils souffrent de l’enclavement de la zone.
Le village de Samal est situé à environ 50 km au nord-ouest de Kédougou et à 15 km au nord-ouest du village de Thiabédji. L’accès à Samal est pénible en saison sèche et pratiquement impossible en hivernage.
Malgré son état de dégradation avancée les habitants de Samal Dar-Salam et villages environnants empruntent cette piste pour rallier Thiabédji, Thiokoye, Bandafassi ou encore Kédougou pour leur besoins économiques, sanitaires, administratifs ou seulement pour se ravitailler en denrées alimentaires de première nécessité.
Transportant, un sac de riz sur sa moto, Dominique Kéita, un habitant du village de Kourounghoto témoigne : « Nous sommes très fatigués en saison des pluies, la route est très mauvaise. S’il y avait eu un peu plus de pluie, on ne pourrait pas traverser cette rivière. Certains font des va-et-vient presque 3 fois par semaine pour se rendre au poste de santé de Thiabédji. A Kourounghoto nous n’avons pas de case de santé. Nous évacuons les enfants malades vers le poste de santé de Thiabédji. Pour les cas graves, parfois nous appelons une ambulance pour transporter les malades.»
L’administration est consciente de cette situation
« L’enclavement est un fait réel. Il m’est très difficile d’aller à Samal. Nous avons fait des comptes-rendus pour qu’on crée des pistes de désenclavement. Si on prend le cas de Samal et celui de Tépéré Diantoum, les pistes ne sont pas praticables. Je pense que l’Etat a l’ambition de désenclaver tous ces villages qui souffrent véritablement par rapport aux voies d’accès. A Samal c’est la croix et la bannière pour y arriver » a témoigné M Mouhamadou Moustapha Thiandoum, le sous-préfet de Bandafassi.