Kédougou : Le gie Deggo, des femmes  braves comme des hommes

Kédougou : Le gie Deggo, des femmes  braves comme des hommes

A Dindéfélo, les femmes ont adopté une forme d’organisation qui leur permet de participer activement au développement de leur commune.

Pour faciliter le management, le grand groupement a été scindé en 10 sous-groupements  parrainés par des jeunes de la commune dont le gie Deggo.

Le gie Deggo est une organisation composée de 40 membres qui s’activent principalement dans la transformation du fonio. Depuis un certain temps, elles ont initié une tontine interne en versant des cotisations hebdomadaires de 250 FCFA par membre.

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« Avec cet argent nous arrivons à faire du microcrédit aux membres du GIE avec un taux d’intérêt de 10% par prêt. Notre parrain est M Carim Camara, Directeur de la Réserve Nationale Communautaire de Dindéfélo. Nous organisons toutes nos rencontres dans son domicile » a indiqué Diouma Diallo, présidente du gie Deggo.

Comme la culture du fonio est difficile, les femmes se rendent régulièrement au marché hebdomadaire de Dindéfélo pour s’approvisionner en fonio qui sera ensuite transformé avant d’être mis en vente. L’écoulement de ces produits est souvent trop lent

Pour participer au développement de leur terroir, les femmes organisent deux fois par mois des journées d’investissement humain dans la commune. Elles ont instauré un système d’amende contre toutes les femmes qui s’absenteront lors de ces activités ou qui viendront en retard.

« Nous sommes maintenant devenues des hommes car nous connaissons beaucoup de choses. Les hommes ne nous soutiennent pas dans nos activités. Les points d’eau tarissent vite, faute de clôture, nos jardins maraichers sont souvent envahis par les animaux domestiques » a précisé Diouma Diallo

Le gie Deggo tout comme les autres femmes de Dindéfélo sont régulièrement soutenues et formées sur divers modules par l’Association AILE en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer.

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