Kédougou : Le genre, un aspect à prendre en compte pour développer la région

Le manque de matériels agricoles et de financements constitue un véritable obstacle à la prise en compte du concept genre dans le développement socioéconomique dans la région de Kédougou. Echosdescollines.com s’est entretenu avec Mme Aya Ndiaye, la présidente du comité consultatif régional des femmes de Kédougou exhorte le gouvernement à apporter des solutions aux doléances des femmes.
Dans la région de Kédougou, les femmes se meuvent dans diverses activités notamment la transformation du fonio, le maraîchage, la teinture mais aussi l’agriculture. L’accès aux matériels agricoles et à la main d’œuvre reste un véritable casse-tête qui affecte le respect du concept genre.
Les femmes réclament un programme spécial fonio
« Ce qui nous préoccupe aujourd’hui c’est comment produire en quantité. Il faut impérativement aider toutes les femmes qui évoluent dans l’agriculture. Il nous faut dans la région au moins 3 tracteurs par département .En plus de cela, nous souhaitons à l’image des autres spéculations un programme spécial fonio et des moyens pour assurer sa transformation et sa valorisation » a souligné Mme Aya Ndiaye, la présidente du comité consultatif régional des femmes de Kédougou.
Les femmes ont pourtant 70 ha de rizières qu’elles ont du mal à exploiter faute de matériels agricoles. Elles nourrissent cependant l’ambition de répondre favorablement à l’appel du président de la République pour un retour vers l’agriculture. C’est pourquoi, elles bénéficient du soutien de projets ou programmes comme le PADAER et des ong mais cela ne suffit pas.
Les femmes adhérent au PRODAC
« Actuellement nos productions sont achetées par le Programme Alimentaire Mondial(PAM). Nous sommes très heureuses de l’initiative du président Macky Sall de mettre en œuvre le Programme Domaine Agricole Communautaire(PRODAC) à Itato. A coup sûr, avec ce programme, les jeunes auront de l’emploi et les populations trouveront facilement du poisson frais » a-t-elle indiqué.
Faute de financements, l’aspect genre n’est pas pris en compte .Ce qui est pourtant nécessaire au développement socioéconomique de la région de Kédougou.
Les femmes demandent plus de financements
« Nous demandons au gouvernement de soutenir les femmes dans l’octroi de financements. Nous avions reçu des notifications du ministre de la famille, Mme Anta Sarr. Depuis son départ de ce ministère, aucune suite n’a été donnée à ces notifications de financements. La femme épouse comme gardienne de maison, actrice du développement mérite beaucoup plus de considération et d’attention» a plaidé Mme Aya Ndiaye, la présidente du comité consultatif régional des femmes de Kédougou.