Kédougou : Le détenu tué a été finalement ….
Les parents du jeune Mamadou Doudou Diallo ont procédé ce mercredi 1er octobre 2014 à son inhumation. Il a été conduit vers sa dernière demeure par une foule de jeunes et de parents encore frappés par la douleur de cette perte subite.
Le jeune détenu Mamadou Doudou Diallo a été finalement inhumé ce mercredi 1er Octobre 2014, soit 5 jours après qu’il soit abattu par un pénitencier en service à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Kédougou. La famille de la victime qui exigeait jusque là une autopsie du corps ou bien un certificat de genre de mort n’a pas obtenu gain de cause.
Une réunion tenue mardi 30 septembre 2014 entre les différents membres de la famille a abouti aux conclusions suivantes : « procéder à l’inhumation de la victime et poursuivre les démarches auprès des autorités pour entrer en possession du certificat de genre de mort ».
Ibrahima Mbemba Bâ regrette cette décision prise par sa famille : « Nous avons été contraints par la religion et la famille composée 
majoritairement de femmes, car nous ne voudrions pas que cette affaire divise la famille. J’ai pleuré lorsque ma famille a pris la décision d’inhumer Mamadou Doudou sans qu’on détienne le certificat de genre de mort. Il n’y a que la loi divine qui est légale ».
Il reviendra à la charge pour dire : « Si nous continuons dans cette lancée de pareilles situations se reproduirons dans la région. Il est temps que la jeunesse de Kédougou reste désunie, il est temps pour que tout le monde se lève pour que nous menions le même combat contre ces actes criminels fréquents à Kédougou ».
En compagnie d’une délégation d’autorités administratives, civiles et militaires, des élus locaux, Moustapha Dieng, le gouverneur de région s’est rendu dans la maison mortuaire pour présenter les condoléances à la famille éplorée. Il a promis d’accompagner la famille pour que l’affaire soit tirée au clair. Une enveloppe financière a été remise aux membres de la famille.
Il faut dire que le jeune Mamadou Doudou Diallo a laissé derrière lui un enfant, une compagne en état grossesse et des parents meurtris par les circonstances de sa mort.
Le coupable sera-t-il puni à la hauteur de son crime odieux ? En tout cas, cette question reste encore suspendue aux lèvres des habitants de Kédougou. Cependant, la société civile entend aussi prendre le dossier en main pour pousser l’Etat à faire toute la lumière sur cette affaire.
