Kédougou : Le conseil départemental présente sa vision du Développement à long terme

Le conseil départemental de Kédougou vient d’organiser un atelier de diagnostic prospectif en vue de la planification à long terme, de l’élaboration du schéma d’aménagement du territoire du département de Kédougou et du plan de développement départemental.
Cette initiative financée par la société Sabodala Gold Operations, l’ambassade du Canada au Sénégal et une contribution du conseil départemental de Kédougou a permis aux acteurs de faire un diagnostic sans complaisance des différents secteurs. Loin des critiques stériles, les participants (conseillers départementaux, services techniques et maires des communes du département) ont déclinés les différents axes sur lesquels, des interventions sont nécessaires pour assurer un développement durable de la collectivité locale. Un accent particulier a été mis sur la satisfaction des besoins primaires des populations (eau santé, éducation…).
Ainsi, dans le secteur de l’Education, il a été émis comme idées de disposer d’enseignants qualité. Pour minimiser les faiblesses, il faudra orienter l’éducation vers les besoins des populations puis créer des infrastructures scolaires et universitaires aux normes non sans renforcer, rendre disponibles les pièces d’état civil, informatiser l’état civil
Rompre avec la précarité
Dans le domaine de la santé et de l’action sociale, il urge de construire et de rendre fonctionnel l’hôpital régional, de disposer de personnels de santé de qualité, rendre effective la CMU, de rendre la résilience progressive dans les bourses de sécurité familiale, favoriser des activités génératrices de revenus (AGR ) pour rompre avec la précarité, estomper toute discrimination familiale, promouvoir l’accessibilité aux services prioritaires de base par le désenclavement interne et externe),mais également de renforcer la protection sociale des personnes âgées .
Pour un environnement naturel, promouvoir la culture bio
Face au mode de gestion non durable des ressources naturelles, les participants proposent la redynamisation des comités de veille, la sensibilisation, l’organisation de campagnes de reboisement, la réglementation des sites d’orpaillage, la restauration des sites, la mise en place des bassins de rétention, le renforcement de capacités des membres des comités de lutte contre le braconnage, la promotion de l’éducation environnementale, la sensibilisation sur les dangers de l’utilisation des produits chimiques. Ils accorderont également une place de choix à la promotion des projets structurant pour les jeunes qui s’y intéressent, la promotion de la culture bio, la mise en valeur des terres arables, la promotion de l’éco-tourisme et de la destination Kédougou par la mise en place de systèmes de cogestion des ressources naturelles.
Impliquer des collectivités locales dans le processus de l’exploitation minière
Dans ce secteur, les différents acteurs comptent faire des Kédougou un pôle de développement économique sous régional d’ici 25 ans. Pour cela, ils misent sur la coopération décentralisée dont les procédures devront être allégées. Au niveau local, les acteurs exigent une implication des collectivités locales dans le processus de l’exploitation minière, une implication dans les projets et programmes intervenant dans la sécurité alimentaire. En ce qui concerne le projet de Sambangalou, les acteurs souhaiteraient que ce projet soit bien négocié avant qu’il ne soit mis en œuvre afin de permettre aux populations d’en tirer profit tout en exigeant des entreprises, le respect des délais de réalisation.
Il faudra moderniser l’agriculture, promouvoir l’élevage intensif, augmenter le personnel qualifié, trouver des financements puis développer l’approche filière en accordant de l’importance à la production, la transformation, la commercialisation à travers la valorisation des produits locaux, les faire connaitre. Il s’agira également de mettre en place un système de rétention des eaux de pluie, veiller au respect des lois sur l’exploitation des ressources, trouver des investisseurs pour les ressources, valoriser les cours d’eaux.
Valoriser le patrimoine culturel
Dans ce secteur les participants ont préconisé le renforcement et la valorisation du patrimoine culturel, des activités de la semaine tripartite mais également de promouvoir davantage le festival des minorités par une forte médiatisation.
A la fin des travaux, M Kalidou Cissokho, le Directeur de l’antenne régionale de l’ARD de Kédougou a déploré l’absence de certains acteurs qui devraient participer dans les efforts de planification, car l’élaboration permet de prendre en charge les principales préoccupations des populations. Le champ d’application de cet outil reste les communes.
Ainsi, M Lessény Sy, président du conseil départemental de Kédougou s’est félicité de la qualité des échanges malgré quelques absences notées.
« Nous avons essayé de contacter tous les acteurs notamment les maires. Nous avons essayé d’intéresser tout le monde. Nous allons continuer de les sensibiliser. C’est juste un tableau de bord pour tracer une vision de ce qui se fera dans 25 ans. C’est nouveau, c’est pourquoi, c’est parfois difficile d’accrocher tout le monde. Les présents doivent être les relais auprès des autres qui pourront intervenir pour ajouter d’autres éléments » a-t-il indiqué.