Kédougou : Le CDPE renforce les capacités des acteurs communautaires

Le centre conseil Ado de Kédougou abrite depuis ce samedi 3 Novembre 2018, un atelier de renforcement de capacités des acteurs communautaires en matière de droits et de protection de l’enfant.
Cet atelier a mobilisé les représentants des maires des différentes communes du département de Kédougou, des responsables d’organisations féminines (REFK, SCOFI, CLVF), de la Croix rouge, du conseil départemental de la Jeunesse, des journalistes de la presse locale, des représentants des ONG et Associations entre autres
« Cet atelier s’inscrit dans la continuité des actions du CDPE. Beaucoup d’efforts ont été faits, mais il reste encore des choses à faire. La protection est une question globale et englobante. La protection l’enfant nous interpelle et nous incombe. D’où l’impérieuse nécessité de conjuguer nos efforts. Les enfants continuent à subir les violations. A terme, j’ose espérer que vous serez bien outillés à pouvoir développer des stratégies pour freiner ces violations des droits de l’enfant » Mamadou Oumar Sow, adjoint au préfet de Kédougou.
Il s’agit d’amener les acteurs de maitriser leurs rôles et responsabilités dans la protection de l’enfant, à harmoniser la compréhension des concepts utilisés dans le domaine de la protection de l’enfant, de comprendre la pertinence de l’approche par les typologies d’enfants et à maitriser les différents piliers de la protection de l’enfant entre autres.
Ainsi, le premier module a-t-il porté sur la définition de l’enfant, le second module sur les besoins et les droits de l’enfant. Après une clarification conceptuelle du besoin qui n’est rien d’autre que « tout ce qui est nécessaire à la vie », Inspecteur Mamadou Ndiaye, secrétaire général de l’IEF de Kédougou a classé les besoins de l’enfant selon la pyramide de Maslow. Il s’agit des besoins physiologiques, des besoins de sécurité, des besoins d’appartenance, des besoins d’estime de soi et des besoins d’épanouissement.
Les modules suivants ont porté sur la vulnérabilité, la maltraitance et ses formes, la protection de l’enfant et l’environnement protecteur.
M Mandiaye Diaw, le point focal CDPE a saisi cette occasion pour inviter les acteurs à toujours mettre en avant quelques principes, celui de l’intérêt supérieur de l’enfant, de la participation, de la non discrimination et demander toujours à l’enfant son point de vue sur certaines questions le concernant.
« Il faudra mette en avant la sensibilisation, la communication. Le changement de comportement est un processus long et lent. C’est possible de déconstruire ces notions » a-t-il ajouté
Un débat s’est installé entre les participants sur les notions de mendicité, de mariage d’enfant. En tant que religieux, Oustaz Mass Diouf a apporté des clarifications sur ces sujets.
« Si la fille est devenue majeure, on peut la donner en mariage. La maturité se traduit par l’apparition des seins, des poils, des menstruations. Cela ne suffit pas pour donner sa fille en mariage. Il faut demander l’avis d’un médecin. C’est ce dernier qui sera en mesure de confirmer la maturité de la fille Si on n’est pas en mesure de prouver la capacité de la fille à tomber enceinte sans danger, elle ne doit pas être donnée en mariage. Si on le fait, le mari doit laisser la fille devenir majeure. L’Islam n’a jamais voulu que les enfants soient des mendiants. La mendicité ne doit pas concerner les enfants.
La clôture de cet atelier est prévue pour le mercredi prochain.