La salle Mimi Touré de l’auberge Thomas Sankara de Kédougou a abrité ce vendredi19 septembre 2014, une réunion du Comité Régionale de lutte contre la Malnutrition.
Le temps de cette rencontre pour que les acteurs de la lutte contre la malnutrition se penchent sur la situation dans la région de Kédougou. Grâce à l’appui des partenaires la malnutrition a régressé notamment avec la mise en place des centres de rééducation nutritionnelle. La lutte contre la malnutrition occupe une place importante dans les programmes prioritaires de santé.
Une place de choix à la lutte contre la malnutrition
« A l’image du VIH/Sida, des épidémies, la lutte contre la Malnutrition nous porte à cœur. Kédougou a encore beaucoup de défis à relever dans le domaine sanitaire. La mortalité maternelle est encore élevée, sans oublier le taux de prévalence du VIH/ Sida. La malnutrition entre 2008 et 2009 à nos jours, la malnutrition a connu une chute. En 2012, même si Kédougou n’était pas en crise, le taux d’incidence à la malnutrition était de 8,2%. Aujourd’hui, cette incidence a fortement baissé grâce à l’appui des partenaires » a souligné Docteur Habib Ndiaye, médecin-chef de région.
Par ailleurs la lutte contre la malnutrition est indissociable de l’agriculture. Les acteurs sont appelés à se mobiliser davantage autour de ce secteur vital à la survie et au développement.
Des efforts à fournir…
« En agriculture il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. S’il y a malnutrition quelque part cela évoque la présence de l’insécurité alimentaire. Dans la région de Kédougou, Saraya a le taux le plus grand même si ce département abrite les sociétés minières. Avec l‘orpaillage, les bras valides que constituent les jeunes ont tendance à délaisser l’agriculture au profit. des diouras. Avec le travail abattu par des partenaires comme le PADAER, la Direction Régionale du Développement Rural, il y a des progrès. Nous ne baisserons pas les bras. Et nous pensons que la fermeture des diouras peut être une solution aux problèmes sanitaires de la région de Kédougou » a précisé Docteur Ndiaye.
Il a également fustigé le manque de collaboration de certains acteurs sur la lutte contre la malnutrition.
« Nous regrettons la tenue de deux rencontres traitant du même thème de la malnutrition en l’espace de 24h. Ce manque de collaboration entre la cellule Nationale de Lutte contre la Malnutrition et les acteurs de la région ne profite à personne. On ne peut pas parler de lutte contre la malnutrition sans associer les acteurs de la santé..» a-t-il laissé entendre.
Il faut par ailleurs signaler qu’en plus de la malnutrition qui régresse, Kédougou a encore des forts taux de mortalité maternelle.