Kédougou : La COSYDEP lance le concept « Nijaayu Gox »…

Kédougou : La COSYDEP lance le concept « Nijaayu Gox »…

La coordination régionale de la COSYDEP a organisé ce mercredi 31 octobre 2018 son forum de lancement du concept« Nijaayu Gox ». Elle entend réduire les problèmes relatifs  « au refus » des parents de déclarer les enfants à la naissance.

Cette rencontre a mobilisé, délégués de quartiers, Directeurs d’école, imams, « Badienu Gokh » et membres de la coordination régionale de la COSYDEP entre autres. Il s’agit de faire un état des lieux  sur les difficultés  et obstacles à l’enregistrement  des enfants à la naissance, de partager les expériences et bonnes pratiques facilitant l’enregistrement des enfants à la naissance, de développer le concept « Nijaayu Gox » après l’identification de stratégies  d’expérimentation  dans la région de Kédougou.

Présidant la cérémonie d’ouverture officielle de ce forum, M Mamoudou Oumar Guèye, Inspecteur de l’Education et de la Formation de Kédougou par intérim a magnifié l’importance de cette initiative de la COSYDEP.

« L’importance de la déclaration de naissance n’est plus à démontrer. La question de l’état civil est nationale. Jusqu’à  présent la question reste une préoccupation. On a beau faire  des audiences foraines, le problème reste entier parce que les parents ne font pas le suivi nécessaire jusqu’à l’obtention de l’extrait de naissance. C’est dans ce cadre que la COSYDEP a voulu  prendre un autre concept pour voir comment appuyer les communautés pour résoudre définitivement ce problème. C’est le lieu de saluer cette  belle initiative de la COSYDEP. Nous sommes là, pour échanger  afin  de trouver des solutions à cette lancinante question. Ce sont ces genres  d’activités qui nous permettront de venir à bout de ce problème» a-t-il dit non sans illustrer ses propos en exposant le cas de certains élèves victimes du défaut d’extrait de naissance ou de déclaration tardive.

A son tour M Yaya Badji, le coordonnateur régional de la COSYDEP a fait un tour d’horizon sur la problématique au niveau mondial et national.

« En 2000, on estimait le nombre d’enfants nés dans le monde à 50 millions. Plus de 2 enfants sur 5 ne sont pas déclarés à la naissance. Au Sénégal, la situation est préoccupante avec un potentiel de 3 463 140 enfants scolarisables. En 2017, une enquête de la COSYDEP a révélé que  pour cette frange, seuls 2 014 230 sont effectivement dans les écoles élémentaires dont 754 101 possèdent l’extrait de naissance soit 37,44%. Le gap à combler s’élève à 62,56%. C’est pourquoi, la COSYDEP reste convaincue que la prise en charge de la question de l’état civil requiert une conscience politique et un engagement civique qui doivent être largement partagés et traduits en actes concrets ».

En plus d’apporter quelques témoignages sur la problématique du défaut d’enregistrement des enfants à l’état civil dès la naissance, les participants ont formulé quelques recommandations. Elles ont trait à la nécessité de  sensibiliser davantage les communautés, de réprimer les parents récalcitrants au besoin, de choisir aux niveau des collectivités territoriales des collecteurs  de données sur l’état civil, de responsabiliser les imams et de leur doter de cahiers  et de registres pour l’enregistrement des naissances.

A Kédougou, la coordination régionale de la COSYDEP  entend m mutualiser ses efforts avec les différents acteurs pour faire les actions ensemble.

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