Kédougou : La campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) a été évaluée. Mais des poches de…

L’équipe cadre du district sanitaire de Kédougou a partagé ce vendredi 3 novembre 2017 les résultats de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS). Il reste encore des poches de résistance dans la commune de Kédougou.
Cette réunion d’évaluation a mobilisé les délégués de quartiers, le comité de santé, l’équipe cadre du district sanitaire de Kédougou et la presse locale. Présentant les résultats des différents passages de cette campagne Dr Moussa Ndiaye, Médecin Chef du District sanitaire de Kédougou a apporté des précisions importantes.
« Au niveau district, sur une cible totale de 26 844 enfants âgés de 0 à 5 ans, au premier passage, nous avons touché 23 887 enfants soit 89%. Au deuxième passage 24 624 enfants ont été touchés soit 92%, puis 23651 au troisième passage soit un taux de réalisation de 88% et enfin 23707 au quatrième et dernier passage soit un taux de 88% » a-t-il dit.
Individuellement pris, ces taux dépassent la barre des 80%fixée par le niveau national pour chaque passage. Cependant, ces bons résultats rehaussés généralement par les postes de santé en zone rurale cachent mal les problèmes qui subsistent encore dans la commune de Kédougou.
« Au niveau de la commune de Kédougou, sur une cible évaluée à 7 154 enfants âgés de 0 à 5 ans, au premier passage 6413 enfants ont été touchés soit 89,6%, au deuxième passage, 5897 enfants soit 82,4%, au troisième passage 4428 soit un taux de réalisation de 61,9%, au quatrième passage 5107 enfants ont été atteints soit 71,4% » a ajouté Dr Ndiaye.
Cette variation entre les taux de réalisation s’expliquerait par plusieurs facteurs : le refus ou la réticence, la mobilité de certains parents. Il y en a qui ont utilisé la stratégie de communication déployée durant cette campagne pour ramer à contre-courant et éviter de « faire administrer »les comprimés à la cible. Les quartiers périphériques de la commune de Kédougou ont été identifiés comme les principaux foyers ou poches de résistance.
C’est pourquoi a-t-il été recensé 205 cas de paludisme chez les enfants âgés de 0 à 5 ans dont 42 cas à Dinguessou et 55 au quartier Gomba. Ce refus des parents se répercute sur les cas de paludisme enregistrés.
Les participants ont formulé comme principales recommandations de sélectionné des relais en fonction de leurs capacités à pouvoir expliquer clairement dans les langues locales les enjeux liés à cette campagne. Aux parents de réduire leurs déplacements pendant toute la durée de la campagne. En plus des autres stratégies, mettre en avant les visites à domicile en se faisant aider par des personnes influentes dans les quartiers pour faire cette communication.
Il a été suggéré à l’équipe cadre d’améliorer la stratégie de prise en charge des cas d’effets secondaires et de renforcer la communication sur le paludisme.