Kédougou : Jury populaire de Y’en a marre

Mamadou Hadji Cissé, le député maire de Kédougou clarifie sa position sur le projet CSTT-AO, la situation du cimetière catholique et les Camions transportant des Matières Dangereuses qui traversent sa commune à longueur de journée.
« Par rapport au problème du cimetière des catholiques, j’ai eu beaucoup de peine lorsque j’ai reçu le prêtre. C’est un problème que j’ai trouvé ici et qui n’est pas facile à régler. Le cimetière catholique est plein et il n’y a plus d’espace à Kédougou. C’est pourquoi j’ai dit que je suis contre du projet de la CSTT-AO parce que je n’ai pas d’espace à Kédougou. Je ne peux pas donner 25 ha à une entreprise alors que j’ai un problème pour trouver de l’espace de 2ha pour le cimetière catholique. Ce sont mes prédécesseurs qui ont créé ce problème relatif au projet de la CSTT-AO. Ce n’est pas de ma faute. Moi je cherche à trouver des solutions. Je ne peux pas accepter qu’on offre à une entreprise 25 ha dans la commune où j’ai un problème d’espace, un cimetière et un problème d’aires de jeux pour les jeunes.
Ma position n’a pas changé, je suis contre l’implantation de …
« Dans aucun pays du monde on implante un dépotoir de produits chimiques à l’intérieur de la ville. Ce n’est pas à Kédougou que je vais l’admettre. Je suis contre et je serai toujours contre. Ma position n’a pas changé. C’est l’administration qui fait son travail à travers cette enquête publique. Ce n’est pas la mairie qui a commandité cette enquête publique. C’est un processus administratif qui était là depuis longtemps et qui suit son cours. Ce n’est pas au maire de s’opposer à un projet c’est à la population. Même si le maire n’est pas d’accord, si la population accepte le projet va se réaliser. Pour moi, je pense que ce débat est clôt depuis longtemps. J’ai donné ma position et je maintiens ma position. Je ne suis pas contre de la CSTTAO mais on ne fait pas un dépotoir de produits chimiques dans une ville. S’ils voulaient le faire en brousse je ne m’y opposerai pas mais je n’ai pas d’espace dans la ville.
On va vivre avec et prier pour qu’il n’y ait pas d’accident…
« Pour les camions qui traversent la ville on n’a pas le choix, il n’y a pas de voie de contournement. Je suis en train de pleurer à l’Assemblée Nationale depuis 2 ans auprès du ministre des transports pour qu’il y ait une voie de contournement. En attendant que cette voie de contournement se réalise les camions ne passent que dans la commune. On ne peut rien faire. C’est une route internationale, on ne peut pas dire qu’un camion ne passera pas sur cette route dans la ville de Kédougou. Les lois internationales sont au dessus des lois nationales. On va vivre avec et prier pour qu’il n’y ait pas d’accident parce que ce sont des camions qui transportent des matières dangereuses ».