Le site xibbaru.com revient sur le sens et la portée de la célébration de la journée internationale de la femme.
A Kédougou cette journée a été célébrée différemment par la fédération des Associations de Femmes du Sénégal(FAFS).En effet, en lieu et place de la marche traditionnelle, les membres de cette organisation se sont laissées emporter par des airs de musique et ont échangé sur le sort de la femme avant de partager un repas et se séparer.
Les membres de la FAFS ont saisi cette occasion pour magnifier l’organisation de cette journée et informer l’opinion publique des difficultés qu’elles éprouvent quotidiennement dans la mise en œuvre de leurs activités.
Fily Cissokho, présidente de la FAFS de Kédougou
« Une seule journée est offerte aux femmes. Cette journée est une journée de libération de la femme .C’est une occasion pour les retrouvailles et les échanges entre femmes par rapport à notre situation ».
Elle a par ailleurs saisi cette occasion pour attirer l’attention de ses sœurs sur certains aspects liés aux financements auxquels prétendent les femmes.
Financement d’élaboration de projet
« Il n’y a plus de fonds perdu .Que les femmes sachent que tout financement qu’on leur donne entre dans le cadre du fonds de développement. Ce sont des crédits revolving, des crédits à rembourser pour permettre aux autres de bénéficier de financements ».
Elle a exhorté les femmes à prendre courage et travailler en entreprenant des activités génératrices de revenus et surtout à économiser une partie de leurs recettes. L’argent de doit plus être gaspillé ».
Fily Damba, vice-présidente de la FAFS plaide pour une mutuelle de santé
« Du fait de la pauvreté, l’Etat et les partenaires doivent nous soutenir pour la création d’une mutuelle de santé pour les femmes. Cette journée de la femme est une occasion pour sensibiliser et aider les femmes de Kédougou à comprendre les enjeux. Pour que les femmes soient soutenues, il faut que nous soyons unies.»
Force est de reconnaitre que dans le domaine de la santé, la FAFS est en train de dérouler un important programme de la sensibilisation dans la prévention contre le VIH /Sida.
Gnima Tounkara, vaincre l’analphabétisme chez les femmes
« Cette journée est nécessaire pour les femmes. Mais pour aider les femmes à aller de l’avant il faudra d’abord qu’elles soient instruites. Tant que les femmes ne seront pas alphabétisées, les efforts en leur faveur seront vains. Vous voyez, il y a un manque de sensibilisation des femmes sur le sens de la journée de la femme. Toute maison n’aura de sens que lors qu’il y aura une femme. Il faut que les filles aillent l’école et y restent le plus longtemps possible. C’est de cette manière seulement que les femmes auront une bonne place dans cette société ».
Les membres de la FAFS de Kédougou ont promis de continuer le combat pour une meilleure promotion de la femme dans la région en prenant les hommes comme des alliés.
Adama Diaby