Kédougou, Habib Léon Ndiaye s’en va avec le sentiment du devoir accompli

Pendant les 3 ans et 10 mois qu’il a servi comme préfet du département de Kédougou, Habib Léon Ndiaye a tenté d’apporter des réponses multiples et polymorphes aux sollicitations des populations, des services techniques et des partenaires au développement. La cérémonie de passation organisée ce samedi 24 janvier 2015 a été une occasion pour lui de présenter humblement son bilan.
Il m’incombait de porter haut et plus loin le flambeau du message républicain délivré par les pouvoirs publics au profit des communautés. L’immensité de la mission, il est évident contrastait dans bien des cas avec les ressources très minimes tant matérielles qu’humaines dont dispose l’administration déconcentrée. Fallait-il pour autant céder à la facilité et se refugier derrière l’adage qui dit qu’à l’impossible nul n’est tenu. Bien au contraire, nous avons puisé dans le tréfonds du génie créateur, de l’ingéniosité et du dynamisme des ressources humaines disponibles pour valablement suppléer les difficiles conditions matérielles qui sont le dénominateur commun des services déconcentrés de l’Etat.
Ce volontarisme et cet engagement communs nous ont permis avec l’appui des autorités supérieures, des services techniques et des partenaires au développement de relever quelques défis :
L’organisation matérielle et rigoureuse des élections présidentielles et législatives de juin 2012 et des locales de 2014 qui n’ont souffert d’aucune contestation tant du côté du pouvoir que de l’opposition, l’appui à l’installation et à l’organisation des organes élus à l’issue des locales de juin 2014,la formation des élus des collectivités locales nouvellement installés pour leur permettre d’assumer efficacement leurs missions, l’appui à l’organisation du conseil interministériel décentralisé à travers la présidence du comité scientifique chargé de rédiger le document de contribution à ce conseil interministériel, la mise en place de commissions et de structures départementales à même de susciter la participation des populations à l’action publique (le comité de gestion des épidémies qui nous a permis jusque là de lutter de façon efficace contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, le comité départemental de protection de l’enfance, le comité de suivi de la politique de la couverture maladie universelle (CMU), le suivi constant de tous les programmes étatiques déroulés dans le département, l’appui à l’organisation matérielle des cérémonies religieuses qui en plus de constituer le ciment et le ferment de notre foi sont des moments d’intense communion entre le spirituel et le temporel deux piliers de la stabilité sociale.
Ces résultats découlent d’un style managérial bâti sur le triptyque proximité, l’impartialité et responsabilité qui du reste à été la lame de fond de notre action administrative à la tête de ce département. Nous devons ces résultats à la loyauté sans faille du personnel de la préfecture et du personnel de l’administration territoriale parmi lesquels mes adjoints dont Moussa Bâ qui a fait preuve d’abnégation dans le travail, Samba Adolphe Sidibé, Moussa Yatt, les sous préfets de Bandafassi et de Fongolimbi pour leur franche collaboration, M Boubou Ba mention spéciale malgré son départ à la retraite a continué à nous accompagner, Agents de Sécurité de Proximité ,les agents de sécurité, braves et valeureux chefs de services, la presse, les chefs religieux ,le soutien constant des différents gouverneurs, mon épouse et mes parents pour leur amour et affection, Merci à mon épouse Mme Ndiaye d’avoir fait une place à la coépouse, le travail. Je m’en vais oui je m’en vais avec le sentiment du devoir accompli. « On diarama, All nin Ségué ,aa yeerkidj mbang »