Kédougou : Des prières pour traquer et maudire les brigands et leurs acolytes

En marge des séries de braquages perpétrés dans la commune de Khossanto la semaine dernière, dans cet après-midi du 19 septembre 2017 le comité des sages de Kédougou s’est entretenu avec William Manel, Gouverneur de région.
Au cours de cette rencontre, le comité des sages s’en est ouvert au gouverneur de région sur une question essentiellement relative à l’insécurité sévissant dans cette partie du pays ces derniers temps. Las de voir augmenter le nombre de victimes de ces agressions barbares, pour mieux se faire entendre, le comité des sages a pris comme mesure : l’organisation d’une journée ville-morte suivie de prières dans les différents lieux de culte, le vendredi 22 septembre prochain et le dimanche 24.
Cependant, M William Manel, le gouverneur de la région de Kédougou est parvenu à convaincre le comité des sages de surseoir à l’organisation de la journée ville morte le vendredi 22 septembre, qui selon lui est une initiative lourde de conséquences pour l’économie de la région. En lieu et place, il sera simplement organisé des journées de prières dans tous les lieux de culte le vendredi 22 et le dimanche 24 septembre pour maudire les brigands et leurs acolytes.
En administrateur civil expérimenté, M William Manel, le Gouverneur de région a réussi à rassurer les membres du comité des sages sur les nombreux efforts déployés par l’administration pour combattre cette insécurité grandissante à Kédougou.
«A chaque fois qu’il y a un manquement ici l’autorité n’est pas à l’aise. Je n’ai jamais fermé mes portes à personne. Nous avons suffisamment d’hommes dans le département de Saraya. Nous avons demandé l’ouverture d’un cantonnement militaire dans la zone de Saraya. La sécurité est globale. Au delà des actions militaires il faut l’engagement des populations pour dénoncer ces malfrats. Il faut prier et demander au seigneur pour juguler cette situation. La passion n’a jamais permis quelqu’un d’être à la hauteur d une mission. On ne peut pas combler en si peu de temps ce retard de 50 ans. Si Kédougou n’est pas dans le gouvernement cela ne signifie pas que Kédougou ne compte pas pour nous .Il faut dépassionner le débat. Attention à certains mots, nous ne sommes pas des régionalistes. On doit se donner la main. Tout le monde doit jouer son rôle pour combattre ce mal. Pour que Kédougou sorte de ce retard, le Gouverneur n’a pas toutes les clés pour régler tous les problèmes. Nous avons les moyens militaires pour combattre cette situation. Nous rendrons compte au ministre de l’intérieur. Ça fait mal. Nous souhaitons tous le calme et la paix dans cette région .L’administration fait ce qu’elle peut pour soulager les populations. La sécurité a un coût. Si nous mettons en œuvre certaines mesures sécuritaires, après beaucoup de gens viennent se plaindre. Vous devrez nous aider avec le renseignement » a-t-il dit.