Kédougou : De jeunes lycéens du village de Saint-Etienne vivent le calvaire

Dans la région de Kédougou, ils sont nombreux ces élèves qui souffrent pour se rendre à l’école. Le cas des élèves de Saint-Etienne dépasse l’imaginaire. 30 Km par jour…
Loin d’être une ville française, Saint-Etienne est un village de la commune rurale de Mako dans le département de Kédougou. Les élèves originaires de ce village continuent encore à souffrir de la distance. Le seul lycée de leur commun est à Mako, localité située à environ 15 km de leur village. Le calvaire des lycéens originaires de ce village demeure encore sans solution.

« Tous les jours, nous parcourons environ 30 km (aller et retour) pour nous rendre au lycée de Mako. Faute de tuteurs à Mako, nous sommes obligés de faire la navette entre le lycée et notre village. Même si certains parmi nous ont de vélos, nous arrivons le plus souvent en retard si nos vélos se gâtent en cours de route. C’est insupportable cette fatigue» a témoigné Jean baptiste Ithiar Bonang, élève au lycée de Mako.
Il rêve de lendemains meilleurs pour que ses frères et sœurs du même village soient soutenus afin qu’ils puissent surmonter ces obstacles à leur maintien dans le système éducatif.
« Nous souhaiterons avoir un foyer qui pourra accueillir tous les élèves ressortissants de Saint-Etienne pour mieux être à l’aise. Il nous est difficile de supporter cette longue distance tous les jours. Nous arrivons exténués à l’école et au village. Nous avons du mal à nous concentrer dans les études. Nos parents n’ont pas souvent les moyens de nous acheter des vélos ou de les dépanner » a-t-il confié.
Par ailleurs, le jeune Jean baptiste Ithiar Bonang nourrit des ambitions de devenir un jour, professeur d’Education Physique et Sportive(EPS).
« Personnellement je voudrai que mon rêve de devenir un prof d’EPS se réalise. Je suis une fois allé compétir à Kédougou, je m’étais classé troisième en cross de masse. En 2011 j’étais le meilleur sportif du collège » a-t-il laissé entendre.