Kédougou : conflit foncier, Fatou Touré raconte le calvaire de sa famille

Kédougou : conflit foncier, Fatou Touré raconte le calvaire de sa famille

Une histoire réelle

Un meeting organisé par les militants du Pds au quartier Dinguessou a été une occasion pour la sans-voix, Fatou Touré, une habitante de présenter à l’opinion le calvaire de sa famille suite à un conflit foncier qui l’oppose à un monsieur.

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« J’habite au quartier Dinguessou de Kédougou. Depuis un an, ma famille ne sait plus à quel saint se vouer. Un certain monsieur veut nous arracher notre maison. Lorsque mon papa venait habiter ici, nous nous n’étions pas encore nées. Cette maison est pourtant la nôtre, c’est notre père qui l’achetée avant d’y habiter. Tous les voisins peuvent le témoigner. Aujourd’hui  un certain inconnu soi-disant ancien militaire attend que notre papa  soit très malade pour tenter de nous déguerpir de cette maison. Depuis l’année dernière, il insiste pour nous faire sortir de cette maison. Si notre papa était bien portant cela ne nous arriverait peut-être jamais (pleurs…). Celui qui lui a vendu cette parcelle ne vit plus. Aujourd’hui, notre papa est gravement malade et notre maman décédée, nous n’avons aucun moyen. Moi-même je suis veuve. Depuis le décès de mon époux qui était enseignant, je n’arrive pas régulariser sa situation. Toutes mes démarches pour récupérer le salaire de mon feu-époux ont été vaines jusque là. C’est pour conserver notre dignité et sortir ma famille de la misère que j’ai accepté d’exercer le métier de bonne de maison. Avec mon salaire mensuel de 20 000 FCFA, j’arrive à acheter un sac de riz, du lait et du sucre pour ma famille. Je persévère en attendant de voir mieux. Avec toute cette situation que nous endurons ce monsieur veut coûte que coûte nous chasser de notre maison car nous n’avons pas où habiter. Je suis la seule à travailler dans notre famille. C’est avec les maigres revenus que j’arrive à soutenir ma famille. Qu’allons-nous devenir si cet homme atteint son objectif ? Je prie toutes les bonnes volontés de soutenir ma famille pour sortir de cette galère.».

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