La région médicale de Kédougou a entamé ce vendredi 26 septembre 2014, le deuxième passage de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier. Docteur Habib Ndiaye, le médecin-chef de région était face à la presse.
A la suite du premier passage qui s’est déroulé avec un grand succès au mois d’Août dernier, la région de Kédougou démarre le second passage. Pour ce deuxième passage, au niveau régional 48 000 enfants âgés de 3 mois à 10 ans sont ciblés. Il faut dire que Kédougou a été l’une des premières régions pilotes à démarrer cette campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier. Trois autres régions se sont actuellement greffées à Kédougou. Il s’agit des régions pilotes Kolda, Tambacounda et Sédhiou.
« Ce deuxième passage de la campagne de chimio prévention s’étalera sur 4 jours (du 26 au 30 septembre 2014) dont une journée de ratissage prévue le lundi. Sur le terrain, les bénévoles formés vont administrer une première dose d’amodiaquine et de sulfadoxine SP aux enfants ciblés. Cette charge reviendra aux parents (frères, sœurs ou oncles) des cibles pour la deuxième et la troisième prises » a indiqué Docteur Habib Ndiaye, médecin chef de région.
Les diouras anéantissent le système de santé communautaire
L’équipe médicale a tiré beaucoup de leçons lors du premier passage de la campagne de chimio prévention. Les relais du département de Saraya avaient boudé car exigeant une motivation beaucoup plus consistante que les 3000 FCFA prévus. Il leur a fallu se rabatte sur les relais de la croix rouge et les relais de world vision pour continuer la campagne.
« Dans le département de Saraya, les diouras sont en train d’anéantir le système de santé communautaire. Beaucoup de cases de santé sont fermées puisque les hommes n’ont plus le temps de s’en occuper. Les ressources humaines font défaut. C’est pourquoi, on prend de plus en plus de femmes comme Agents de Santé Communautaire(ASC).Elles sont en même temps formées comme matrones. Depuis 2010, il y a eu un arrêté qui autorise les accouchements dans les cases de santé de la région de Kédougou » a soutenu Dr Ndiaye.
Par ailleurs, lors du premier passage, des cas d’effets secondaires ont été constatés chez certains enfants (brulures, asthénies, vomissements).
Pour atteindre les objectifs de ce deuxième passage qui se déroulera dans un contexte de lutte contre la fièvre Ebola, l’équipe médicale a promis de mettre en œuvre des stratégies adaptées étant donné que toutes les ressources sont sur place.