Kédougou : APECEK veut limiter les obstacles à la scolarisation des filles

Kédougou : APECEK veut limiter les obstacles à la scolarisation des filles

Le comité de pilotage du « Projet lutte contre l’abandon scolaire des filles » d’APECEK /Kédougou a organisé  ce samedi 17 janvier 2015 une causerie au quartier Mosquée de Kédougou sur le thème « obstacles à la scolarisation des filles …».

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Elles sont venues nombreuses ces mères de familles de tous les coins du quartier mosquée de Kédougou pour prendre part à cette causerie qui entre dans le cadre du « Projet lutte contre l’abandon scolaire des filles » de l’Association pour la Promotion de l’Education, la Culture et les Echanges avec Kédougou(APECEK).

Mor Khouma, le secrétaire général de l’APECEK/Kédougou a campé le sujet en présentant le « Projet lutte contre l’abandon scolaire des filles  » et les critères mis en avant lors de la sélection des filles bénéficiaires non sans fustiger le manque d’implication des parents d’élèves.

« C’est un projet qui doit s’achever cette année. L’accompagnement des parents laisse à désirer. Les résultats obtenus jusque là ne sont aussi satisfaisants. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser ces causeries pour mobiliser davantage les parents d’élèves autour de ce projet qui est aussi le leur » a-t-il précisé

M Mbow chef de  service régional de l’Action Sociale, par ailleurs membre du comité de pilotage du projet a abondé dans le même sillage pour demander à l’assistance d’énumérer les principaux obstacles qui empêchent les filles de progresser dans les études. Pour faciliter la compréhension des messages véhiculés en peulh, Mme Bintou Founé Danfakha s’est chargé de la traduction en langue malinké.

Les participants ont saisi cette occasion pour citer quelques obstacles qui freinent la scolarisation des filles. Elles  ont pour noms surcharge des travaux domestiques, pauvreté des parents, les demandes sans cesse croissantes de cotisations à l’école…

« Certaines mères de familles sont responsables de cette situation. Ce sont elles-mêmes qui retiennent les filles à la maison pour exécuter des tâches domestiques ou pour s’occuper de leurs petits frères à l’absence de leurs mamans. Elles donnent peu de valeur à la scolarisation des filles » a témoigné Mme Diénaba Faty

Force est de reconnaitre que dans les causes mises en exergue, les enseignants et les pères de familles ne sont pas épargnés. Ils ont eux aussi une part de responsabilité dans cette situation.

« A cause de la pauvreté, certains pères de familles sont prêts à donner leurs filles très tôt en mariage sans se soucier de leurs études. Ils  ne sont préoccupés  que par le gain immédiat. La pauvreté des parents est un véritable obstacle à la scolarisation des filles » a laissé entendre un père de famille.

Pour Mme Dansokho,  APECEK a entrepris une belle initiative. Les mamans sont confrontées à un manque de moyens sinon aucune mère de famille ne souhaiterait gâcher les études de ses enfants. Parfois, ce sont les enseignants qui interdisent aux élèves d’aller à l’école s’ils ne versent pas  leurs cotisations.

M Mbow s’est basé sur ces obstacles pour préconiser quelques pistes de solutions pour limiter leurs effets sur la scolarisation des filles.En dehors de Mosquée, les membres du comité de pilotage ont prévu d’organiser ce type de causeries dans deux autres quartiers (Dinguessou et Dalaba), zones de provenance des filles ciblées par le projet.

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