Kédougou : APECEK  soulage  la jeune Aïssatou Diallo de …

Kédougou : APECEK  soulage  la jeune Aïssatou Diallo de …

L’Association pour la Promotion de l’Education, la Culture et les Echanges avec Kédougou (APECEK) a offert ce jeudi 28 Décembre 2017 une bicyclette à une jeune collégienne qui a longtemps souffert de la longue distance(un peu plus de 5km) parcourue chaque jour pour se rendre dans son établissement.

C’est avec un véritable ouf de soulagement que la jeune Aïssatou Diallo, 14 ans, orpheline de son état et collégienne à Dimboli a reçu ce don offert par l’APECEK. La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée à Malinda, le village natal de la jeune Aïssatou en présence de ses camarades d’âge, ses grands-parents et quelques notables.

Une occasion saisie par M Mor Khouma, le trésorier de l’APECEK section Kédougou pour rappeler à l’assemblée les missions et les domaines d’intervention de ladite structure.

« Nous intervenons partout dans la région de Kédougou. Nous apportons notre appui aux  élèves notamment les filles qui acceptent de rester à l’école. Cette bicyclette que nous mettons aujourd’hui à la disposition de la jeune Aïssatou, lui permettra de réduire cette longue distance pour se rendre à l’école. Cette action n’était pas prévue mais compte tenu de la situation que vit Aïssatou et son engagement pour les études, de concert avec l’APECEK/France, la structure-mère, nous avons décidé de prélever sur notre budget de fonctionnement pour acheter ce vélo pour atténuer la souffrance de cette jeune  élève.  Nous verrons l’année  prochaine comment prendre en charge ses fournitures et ses autres frais de scolarité. Ce qui intéresse c’est surtout le  maintien des filles à l’école. Nous nous engageons à prendre  en charge d’autres filles qui seraient dans la même  situation ».

Il reviendra à la charge pour formuler quelques recommandations sur l’utilisation de la bicyclette. Elle est exclusivement réservée au transport d’Aïssatou entre la maison et l’école. Cette bicyclette n’est ni destinée aux travaux domestiques ni aux travaux champêtres.

Saïdou  Camara le 1er adjoint au maire de Dimboli a abondé dans le même sens pour dire que tout le travail reste dans les mains d’Aïssatou.

« Il faudrait qu’elle puisse continuer à travailler davantage à l’école si elle espère avoir d’autres soutiens avec cette association. Ses parents doivent également l’aider et l’encadrer » a-t-il dit non sans remercier l’APECEK pour cet accompagnement et M Dialymady Cissokho pour avoir saisi l’APECEK sur la situation de la jeune Aïssatou.

Le Chef de village  de Malinda n’a pas manqué de mots pour exhorter davantage Aïssatou et les autres filles du village à s’efforcer pour rester à l’école et surtout à respecter les conseils des parents, les recommandations des partenaires.

Il faut dire que la jeune Aïssatou est l’exemple type de fille vulnérable. Elle a été très tôt abandonnée par son père après le décès de sa maman. Depuis sa tendre enfance, cette fille n’a  jamais pu profiter de l’amour et de la tendresse d’un véritable père. C’est la sœur de sa maman qui l’a récupérée et continue de s’occuper d’elle. Ce manque d’affection, Aïssatou le vit encore au fond d’elle-même. C’est pourquoi a-t-elle promis de se battre avec l’unique ambition de devenir un jour, enseignante  afin d’éclairer la voie pour ceux qui continuent de sombrer dans l’ignorance, l’ignorance dont elle a été victime. Cette amertume, elle l’a toujours dans le cœur .Aujourd’hui, c’est ce qui forge sa personnalité de se battre et de résister.

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