Kédougou : 8 mars, les femmes exigent l’amélioration de leurs conditions de vie dans le domaine de la santé de la famille

Elles l’ont fait savoir à travers un mémorandum transmis au gouverneur de région à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme.
Considérant que la santé et particulièrement celle de la famille est à la base de tout développement qui se veut durable, les difficultés à la promotion de leur santé, son maintien et sa consolidation ont été mises en exergue à travers les contraintes suivantes :
Des difficultés relatives à l’inexistence et l’inaccessibilité géographique,Financière et culturelle de certaines structures de santé dans les zones rurales enclavées de la région.La qualification relative des ressources humaines et leur faible quantité pour couvrir les structures existantes,la quasi insuffisance des spécialistes clés comme des gynécologues, pédiatres, radiologues… dans la région,l’offre de soins incomplète dans sa disponibilité et sa diversité,l’inaccessibilité aux médicaments dits essentiels ou de base dans certaines zones reculées de la région, l’absence des mutuelles de santé dans la région pour permettre aux femmes d’accéder par la solidarité à des soins.
1.2 Propositions dans le cadre de la santé
Nonobstant les acquis qui sont certes considérables dans le secteur avec le programme national du développement sanitaire et avec des initiatives comme la mise en place du programme « Badienu gokh » dans le cadre communautaire :
Les femmes souhaitent :
•Renforcer le niveau d’information et de sensibilisation sur la santé de la mère et de l’enfant à tous les niveaux de l’organisation administrative (communauté rurale, région).
Faire un plaidoyer pour le renforcement et l’ouverture des structures de santé dans toute la région, doter les structures sanitaires de moyens de télécommunication modernes pour faciliter leur relation avec les centres de référence et de contre référence, finaliser le projet du Président de la République sur la dotation des communautés rurales en ambulances, de manière générale et progressive,
•Renforcer dans la région médicale le personnel médical spécialisé : des sages femmes et des gynécologues, des pédiatres, des radiologues compétents dans le ressort régional pour faciliter la disponibilité de l’offre de soins ; créer une banque de sang régional/départemental dans le cadre de l’amélioration ou l’accompagnement du relèvement des plateaux techniques des régions médicales,
•Améliorer l’accessibilité aux médicaments dits essentiels et faciliter la mobilité des handicapés moteurs au niveau des structures de santé et leur prise en charge complète ,•Encourager la transformation des groupements féminins en mutuelles de santé et favoriser des mesures d’accompagnement, de manière plus spécifique concernant la santé de la reproduction,organiser des stratégies avancées de dépistage du cancer et assurer la subvention des kits et PEC des cancers de la femme dans la région, sensibiliser au dépistage volontaire des IST/SIDA, cancer du col de l’utérus et encourager la prise en charge précoce, lutter enfin contre les formes de violences sexuelles faites aux femmes et aux petites filles, (viol, excision, mariage précoce entre autres).