Éclairage nocturne à Kédougou, un véritable casse-tête pour certaines familles pauvres

Quand s’éclairer la nuit devient un luxe pour certains individus appartenant à des classes sociales aisées il n’en est pas moins pour les familles à revenus modestes .Cependant, celles-ci éprouvent d’énormes difficultés pour s’éclairer.
Il fait 20 h quand nous franchissons le portail du domicile de Mme Diouma Woury Touré. Cette dame à la trentaine, par ailleurs commerçante au marché central de Kédougou, s’affairait autour de son magnétophone qui entonnait des airs de musique folklorique bien de chez nous. Sans gêne, notre interlocutrice s’explique.
Quand le défaut d’énergie constitue un obstacle au plaisir
« J’écoute tous les soirs de la musique folklorique locale. C’est un genre musical que j’ai toujours aimé. Et aussi, mon époux est artiste local .Il est bon de savourer cette belle musique des années 88 pour se rappeler d’assez de faits. Comme je passe toute la journée au marché central de Kédougou, je profite de ce moment. J’y passe la journée. Je tiens un étal au marché central où je vends des condiments. J’associe cela à la vente de « café Touba », du niébé et des beignets. Une partie de mes recettes journalières sert à l’achat de piles pour nos lampes »a – t – elle a confié.
L’énergie, des frais à tenir compte quelque soit le niveau de pauvreté
Dans cette situation de recherche de bien-être quotidien, Mme Diouma Woury Touré sait s’organiser.
« Je dépense environ 500 FCFA par semaine pour le magnétophone et en moyenne 1500 FCFA par semaine pour les torches qui restent allumées quasiment toutes les nuits. Nous disposons de trois torches dans notre maison et une autre grande lampe chinoise lampe pour l’éclairage domestique » a-t-elle souligné.
Un rêve tarde encore à se réaliser
« Lorsque je vendais dans les sites d’orpaillage, avec mes économies, j’avais l’intention de m’abonner à la SENELEC. Mais comme notre domicile est assez bien loin d’un endroit d’où on peut tirer le courant électrique, ce rêve n’a jamais pu encore se réaliser. C’est très difficile d’assurer notre propre sécurité et celle des enfants dans ces conditions. En période de clair de lune, nous éprouvons une joie intense, les enfants se libèrent, jouent et dansent. En dehors de cette période, c’est vraiment la croix et la bannière pour nous autres » a-t- elle ajouté.
L’accès à l’éclairage doit-il continuer à être un problème pour ces habitants des quartiers périphériques de la commune de Kédougou ? Il urge dés lors de trouver pour ces citoyens des moyens d’accéder facilement à l’électricité en fonction de la situation de chaque famille.
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