Coup de gueule : Le citoyen de Kédougou s’exprime sur…

Ils sont nombreux ces citoyens de la commune de Kédougou auxquels echosdescollines.com a tendu le micro pour recueillir leurs points de vue sur divers aspects de la vie en cette veille de célébration de l’Aïd El Fitr.
Arphan Sadia Sylla sur la pénurie d’eau et les délestages
« Je suis indigné, j’ai honte. C’est une situation qui ne s’explique pas. C’est grâce à Kédougou que le Sénégal est entré dans le cercle restreint des pays exportateurs d’or. Il est inadmissible que Kédougou reste 96 h voire une semaine d’affilée sans électricité, c’est une honte. Les populations souffrent. Vraiment nous avons besoin d’aide. Nous demandons de l’aide au président Macky Sall pour que Kédougou ne connaisse plus de pareilles situations. La commune est ceinturée par le fleuve Gambie et pourtant chaque année, Kédougou vit des pénuries d’eau. Cette situation là aussi ne s’explique pas. Les populations en ont grandement besoin. Si à Kédougou où le bétail ne coute rien du tout, on se retrouve à 3000 FCFA le kilogramme de viande, nous avons peur. Les mots nous manquent ».
Diénaba Faty, sur la cherté des produits
« Tout est cher dans le marché de Kédougou. Certains pensent que cela résulte de l’inflation créée par l’exploitation traditionnelle de l’or. Le prix d’une seule carotte varie entre 100 et 200 FCFA. A ces prix, on peut se passer des carottes et se contenter du riz, de l’huile. Il faut aider la population. Ces récents délestages nous ont causé beaucoup de préjudices. Nous étions obligées de garer nos frigos en attendant le retour du courant électrique. Et même avec cette perturbation dans la distribution du courant électrique, les montants des factures qu’on nous envoie ne baissent pas. On ne sait même plus que faire à Kédougou »
Adja Danfakha sur le prix des carottes
« Il faut que nous vendons les carottes au détail à 150 ou 200 FCFA et le kilogramme à 1000 FCFA puisque nous achetons le sac à 30 000 FCFA. Nous sommes obligées de vendre comme ça sinon, nous n’aurons aucun bénéfice. Nos clients n’ont pas le choix, il faut qu’ils achètent à ces prix là ».
Marie Bâ, sur la rareté des clients
« Rien ne marche en cette période. Et les clients sont de plus en plus rares. Tout se vend cher. Les commerçants se refugient derrière la cherté du transport pour augmenter le prix des produits. Les sites d’orpaillage ne marchent pas comme avant c’est pourquoi, nous n’avons pas assez de clients. Les tailleurs aussi ont eu des problèmes ces derniers temps avec les coupures intempestives d’électricité. C’était insupportable pour nous, vendeuses de glace de rester 3 jours sans électricité ».