Barafouté, des habitants laissés en rade sans aucun soutien de l’Etat

echosdescollines.com décrit les conditions de vie des habitants des localités oubliées par le pouvoir central. (Cas de Barafouté dans la commune rurale de Tomboronkoto).
Barafouté est un hameau de cultures situé à près de 22 km à l’Ouest de Kédougou.
Barafouté, ce hameau de la commune rurale de Tomboronkoto a été fondé il y a plus d’un siècle et demi par Grandké Camara un grand éleveur originaire de Bantata. Ayant constaté que son bétail commençait à dévaster les champs de ses voisins de Bantata ainsi avait-il décidé de quitter Bantata.
C’est pourquoi s’était-il installer à un endroit qui portera plus tard le nom de Barafouté.
Quelques peulhs viendront se joindre à lui. Il leur accordera l’hospitalité. Cependant, l’installation des peulhs ne durera pas longtemps. Comme ils enregistraient plusieurs cas de décès au sein de leur communauté ces peulhs déserteront les lieux.
Pendant leur court séjour à Barafouté ces peulhs ont eu à élever les enfants de Karpha Camara suite au décès de son épouse
Pour survivre, les habitants de Barafouté pratiquent la chasse, l’élevage et l’agriculture.
La chasse n y est plus rentable du fait de la rareté du gibier, l’élevage reste à l’état extensif, l’agriculture toujours archaïque.
Malgré la volonté des paysans et de leur esprit collectif à travers l’organisation de corvées, les rendements y restent faibles.
Le mil, l’arachide, le maïs constituent les principales spéculations présentes dans le village en saison des pluies.
En saison sèche, les hommes font de la vannerie dont les produits sont écoulés par les femmes dans les différents marchés.
La souffrance dans le cœur
« Pendant les moments difficiles, certains habitants du village bradent leur bétail pour résoudre leurs problèmes, ceux qui n’ont pas cette possibilité se contentent de plantes sauvages et de feuilles. Nos enfants souffrent parce que le village ne dispose pas d’école. On les envoie toujours dans d’autres localités pour y apprendre. Les hommes politiques nous font des promesses électorales qu’ils ne respectent jamais » a témoigné M Kaly Camara, habitant de Barafouté.
La pénurie d’eau vers les années 70, pendant laquelle les habitants de Barafouté allaient se ravitailler en eau jusqu’à Takourou situé à près de 10 km et les feux de brousse restent des événements ancrés dans les esprits des habitants de Barafouté.