En ce 17 mai 2022, les membres de l’Association pour la Promotion des Droits et du Développement Local de Kédougou se sont retrouvés pour évaluer l’initiative mise en oeuvre dans la période de mars à mai 2022 malgré la forte canicule, le mois béni de Ramadan et l’enclavement des communes ciblées.
Cette rencontre s’est déroulée en présence de Monsieur Mor Khouma, Secrétaire exécutif de ladite association, de Monsieur Yaya Badji, le chargé de Suivi et évaluation, Monsieur Bouyagui Sylla en charge des Programmes. On pouvait également constater la présence féminine avec dame Fatoumata Kanté, Responsable Genre de l’association) et sa collègue Binta Kanté, animatrice.
Au cours de la rencontre, les participants ont presque tous émis des idées sur les points forts du projet d’échanges intercommunautaires notamment à Noubou (village avoisinant la frontière guinéenne) et Guémédji avoisinant le Mali et la Guinée également.
Ce projet de trois mois (mars-avril-mai) consistait à une sensibilisation sur la protection et le suivi des enfants, lutter contre excision et le mariage d’enfants, mettre fin à toute forme de déscolarisation des jeunes enfants – les filles en particulier, l’implication des autorités pour la gestion des cas de violences basées sur le genre.
Aux dires de Monsieur Yaya Badji: ‹‹ Nous avons choisi le village de Guémédji (Sénégal) qui est en frontière avec deux pays: le Mali et la Guinée, et de l’autre côté Noubou en frontière avec la Guinée Conakry seulement ››.
Ajoutant, il note: ‹‹ Nous nous félicitons de engagement, de la participation de tout le monde – aussi bien des autorités déconcentrées que des autorités décentralisées. Mais aussi des populations qui se sont bien approprié du thème et qui ont vu que c’est un thème très important même si les moins de 20 ans ne se sont pas joints à leurs parents dans certains endroits. Nous avons refusé la facilité de rester dans les zones très accessibles. Nous avons préféré aller au »Sénégal des profondeurs » pour sortir ce que les gens vivent vraiment dans leurs localités (malgré nos maigres moyens, un financement moins signifiant par rapport aux activités et les distances) ››.
Fatoumata Kanté en retient ceci: ‹‹ ça n’a pas été facile de dérouler Ces genres d’activités en milieu frontalier. Mais nous avons fait des efforts. Finalement les activités ont été bien déroulées. En tant que femme, la remarque que j’ai faite c’est qu’en milieu rural, les femmes n’ont pas le droit à la parole. Elles sont victimes de violences vis-à-vis de leurs maris, même vis-à-vis de la société aussi ››.
C’est par ces quelques remarques et encouragements vers d’autres perspectives que la journée s’est achevée.
Compte-rendu Tidiane DIOUM.